Live report

REPORT // Ready For Prog ? Soirée 2 @Metronum – 12/10/19

REPORT // Ready For Prog ? Soirée 2 @Metronum – 12/10/19

Laura

20 octobre 2019

Pas de commentaire

De nouveau au Metronum pour assister à ce deuxième jour plus qu’alléchant où je perçois une file bien plus grande qu’hier, certainement due à la tête d’affiche du festival, Pain of Salvation !


Des nappes de synthétiseur envahissent la salle, des lumières colorées tapissent le plafond, les Irlandais de Shattered Skies sont prêts à entamer la soirée.
Les quatre musiciens nous offre un djent/metal progressif accompagné par un chant clair puissant, des rythmiques entraînantes et des sonorités me rappelant parfois le groupe Ark.
Avec leur dernier album « Muted Leon » sorti en 2018, le groupe n’a pas manqué de se démarquer de la scène djent actuelle par l’utilisation de synthétiseurs 80’s, des sons plus « électroniques » et des atmosphères ambivalentes. En live le groupe est tout simplement top !


Leur musique repose sur deux bons piliers rythmiques avec le groove de Chris Borland à la basse (avec une magnifique dingwall pour les connaisseurs) et la frappe équilibrée du batteur Bross McMahon, notamment sur le morceau « 15 minutes » (qui ne dure que 4:48 minutes, hihi).
Mais mon attention s’est d’avantage portée sur le charisme scénique du chanteur Sean Murphy me faisant parfois penser à notre regretté Freddy Mercury.
Le morceau « As The Sea Divides » n’a pas manqué d’animer les corps et les têtes, bien qu’une saturation au chant aurait, pour ma part, été la bienvenue.


Setlist : The Disaffected/ The End and the Rebirth/ Birth of a Voyager/ 15 minutes/ Shut in/ Arisen/ As the Sea Divides

Shattered Skies


Le groupe initialement prévu en deuxième partie de soirée était Adimiron, mais suite à un désistement, les Toulousains d’Upon us All ont accepté un remplacement au pied levé !
Formé en 2014 et un premier EP « Hubris » à leur actif, ils nous proposent un metal progressif moderne avec des influences djent et des sonorités death metal. Le groupe joue donc à domicile ce soir et le public a répondu présent !
Et il faut dire que ça valait le coup, le paroxysme étant atteint avec leur chanson éponyme « Hubris », puissante et ponctuée de breakdowns à te faire tomber sur les rotules . Le morceau « Dasein » calme les ardeurs en nous offrant une intro prenante et planante.
Les multiples influences, flirtant de Monuments à Textures, n’ont pu que ravir notre petit cœur fragile de progueux.


Setlist : Pyre/ Atys/ Hubris/ Nothing stay gold/ Prophecy/ The stranger/ Mitsein/ Dasein

Upon us All


Les deux premiers élèves ayant mis la barre très haute, il fallait que le prochain arrive à se démarquer.
Et ça tombe bien, les mecs de Special Providence forment un assemblage de musiciens virtuoses, en plus d’être des bêtes de scène.
Un mélange djent (encore) instrumental et jazz fusion, et des sonorités rappelant aussi bien Plini, Snarky Puppy (pour le côté jazz fusion) ou encore les mastodontes d’Animals as Leaders (ps : petite suggestion de groupe pour l’année prochaine :D )!
Des bêtes, des pointures dans leurs instruments respectifs, ce qui donne particulièrement envie de rebosser sa technique. Je n’ai d’ailleurs pu dissimuler ma joie à la vue du batteur Ádám MARKÓ qui demeure une influence majeure dans ma pratique.
Le morceau « Will » expose les solos shred du guitariste Márton KERTÉSZ, les descentes de clavier de Zoltán CSÉRY et les grooves de basse syncopés, dont le solo d’Attila FEHÉRVÁRI était à couper le souffle !


Mon avis reste somme toute mitigé, ayant davantage eu l’impression d’assister à une démonstration technique plutôt qu’à un réel partage avec le public, bien que comblé par les qualités citées précédemment.


Setlist : Babel/ K2/ Irrelevant/ Surprise me/ Neptune/ Will/ Awaiting/ Northern/ Soul Alert/ Distant knowledge/ Lazy boy

Special Providence


Point anecdote : Se préparant mentalement pour l’arrivée de notre groupe phare, une personne nous fait alors remarquer que le grand-père du batteur de Pain of Salvation se trouve à nos côtés, faisant souvent le déplacement pour voir son petit-fils jouer.


C’est sur ce moment d’émotion que nous rejoignons la scène pour assister au Saint-Graal de la soirée. Les lumières s’éteignent et une étonnante sérénité se fait ressentir dans toute la salle.
Une note de synthétiseur rappelant un les sons d’un cardiogramme, superposée à une rythmique saccadée se font entendre ! Pain of Salvation est enfin là, surplombant une salle pleine à craquer !


Influençant grandement la scène Rock/metal progressif depuis les années 2000, ce concert a été pour nous le coup de cœur de ce festival et bon nombre d’émotions ont parcouru mon corps, passant de la tristesse à la colère, de la haine à la joie. Il faut dire que le charismatique leader et
chanteur/guitariste du groupe Daniel Gildenlöw n’y est pas pour rien. L’inspiration du dernier album « In The Passing Light Of Day » a d’ailleurs trouvé sa source dans le combat face à la maladie que l’artiste a récemment mené.


Le premier morceau «Full Throttle Tribe» laisse place au jeu de batterie de Léo Margarit teinté de polyrythmie. Le groupe nous propose également des morceaux puissants et déchirants comme « Reasons » qui ferait perdre la tête à un jazzeux. Ce titre nous rappelle d’ailleurs l’influence de l’ex-bassiste de Meshuggah Gustaf Hielm dans le groupe, malheureusement absent ce soir là.
Avec des titres comme « Silent gold », le groupe nous invite dans une émotive balade, mettant en avant la voix exquise de Daniel Gildenlöw, toujours d’une justesse épatante. Le morceau « Meaningless », accompagnée par le claviériste Daniel « D2 » Karlsson, soutenu au
chant et à la guitare par Johan Hallgren, formait une symbiose parfaite.


Pain of Salvation a assuré un show tout simplement incroyable avec des jeux de lumières flamboyants (bravo aux ingés sons et lumières) !
Après un long speech annonçant que ce concert sera le dernier avant un retour en studio, la douce mélopée du morceau éponyme « The Passing Light of Day » finit de nous en mettre plein les oreilles et des larmes pleins les yeux..


Setlist : Full Throttle Tribe/ Reasons/ Meaningless/ Inside out/ Beyond the pale/ Rope ends/ Kingdom of Loss/ Silent Gold/ On a Tuesday/ Used/ The Passing Light of Day

Pain of Salvation


Un grand merci à toute l’équipe du Ready for Prog pour leur investissement dans cet événement unique en son genre et bravo à tous les groupes qui ont littéralement tout déchiré.
On se dit à l’année prochaine ?

Retrouvez les photos de la soirée : http://www.actumetaltoulouse.fr/photo/ready-for-prog-soiree-2-metronum-12-10-19/

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