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REPORT // MOTOCULTOR FESTIVAL 2019 by Reaper

Reaper666

14 octobre 2019

Pas de commentaire

Ah, la Bretagne ! Ses jolis paysages, ses forêts fantastiques, son cidre goûtu, ses autochtones particuliers, sa météo capricieuse, tout ceci fait que l’on se devait de revenir. Après une édition 2018 plus qu’à la hauteur de nos attentes, ce crû 2019 s’annonçait très prometteur, avec pas mal de groupes que nous n’avions encore jamais vus mais dont les espérances étaient soutenues. En revanche, étant donné l’heure tardive d’arrivée sur site le jeudi soir, nous n’avons pas été en mesure de voir les groupes ce soir là. Nous avons eu de nombreux retours très mauvais sur le concert d’Eluveitie, apparemment très décevant, donc c’est sans regrets.

VENDREDI 16 AOÛT 

Après une bonne nuit de sommeil, un réveil musclé et un ptit dej à base de boissons énergisantes, nous pénétrons sur le site qui n’a pas beaucoup été modifié, mis à part quelques stands de bouffe en plus et un coin pour se sustenter avec tables et bancs.
Pour le premier concert de la journée, ce sont les biélorusses d’EXTERMINATION DISMEMBERMENT et leur brutal death/slam qui ouvrent le bal sur la Supositor Stage.
Placés à la barrière, nous profitons pleinement de la dévastation et les premiers mouvements de foule font leur apparition. C’est brutal à souhait, le pig squeal est de rigueur, le son de guitare est aussi huileux qu’un foie gras au repas de Noël, pas de morceaux très rapides mais Heavy as fuck avec cette double caisse omniprésente.
Les mouvements de marteaux sont légions dans le pit, déjà bien agité à l’heure du repas. Rien de mieux pour commencer un festival sur les chapeaux de roues.

Retour dans des termes plus Black metal avec les lituaniens de AU DESSUS qui prennent place sur la Massey Ferguscene (l’autre chapiteau, en plus de la Mainstage).
Toujours attifés de leurs plus belles panoplies encapuchées, le quatuor met tout le monde d’accord avec leur musique très orthodoxe, pas beaucoup de parlotte entre les morceaux, assez longs d’ailleurs dépassant souvent les 7 minutes, un son globalement correct, des passages mid-tempos puissants, devant un public calme et attentif.
Ce groupe, comme la plupart de tout le catalogue de leur label, Les Acteurs De L’Ombre, est une valeur sure si vous aimez le black metal. Excellent.

On recharge les batteries à base de matière houblonnée et on repart à la Supositor Stage pour un concert débile avec les IRON REAGAN, avec des membres de Municipal Waste et un ancien Darkest Hour, donc toujours dans un style thrash crossover mais encore plus fou. Mais pas si éloigné vu qu’on pourrait presque confondre les 2 groupes en live.
Ça slamme dans tous les sens, on tourne, on danse, on Mosh, tout ça dans la bonne humeur et la poussière. Tony Foresta a, comme toujours, la voix détruite au bout de 2 morceaux, il hurle à s’en décrocher les poumons, mais toujours avec le sourire et une bonne dose d’alcool dans le pif. Les breaks hardcore te cassent la nuque à chaque fois et les thrasheurs en auront pour leur argent avec des passages rapides à la Slayer. La tuerie.

Nous apprécierons beaucoup les DEATH ANGEL sur la Dave Mustage en cette belle fin d’après midi, dans une tente très bien remplie. Thrown To The Wolves démarrera ce set avec un son un poil faible mais nettement meilleur par la suite.
Le Thrash mélodique des californiens fait un tabac auprès des fans mais ce sont surtout les albums récents tels que The Evil Divide et Humanicide qui seront joués aujourd’hui (juste un seul morceau de The Ultra Violence).
Mark Osegueda est toujours aussi actif et monte toujours dans les aigus avec cette aisance admirable. Pas un moment exceptionnel mais on a passé un bon concert.

Nous ferons en revanche l’impasse sur SOILWORK, le groupe décevant de plus en plus à chaque fois tant le son devient mauvais et la prestation vocale en dessous du seuil de tolérance, un gâchis.
Mais ne soyons pas trop triste, une des raisons de notre présence en Bretagne va bientôt envahir la scène, toujours des suédois : HYPOCRISY. Après un retour fracassant en Europe l’an dernier en première partie de Kataklysm, il faut désormais de nouveau compter sur eux et leur death mélodique original.
Fractured Millenium nous plonge d’entrée dans l’univers des Aliens de Mr Peter Tagtgren et ses sbires, avec un son light au début puis bien équilibré, permettant d’apprécier toutes les mélodies et nappes de synthés. Le reste de la setlist est assez classique (Pleasure Of Molestation, Fire In The Sky, War Path…), mais des titres comme Eraser et Adjusting The Sun provoquent des délires dans la foule, votre serviteur à la barrière est le premier à peter un câble et chanter tous les morceaux par cœur.
The Final Chapter et surtout l’énorme Roswell 47 nous achèvent complètement de ce qui restera comme un des meilleurs concerts du festival. Quelle baffe, même si ça a duré que 50 minutes.

C’est alors qu’un déluge commence à s’abattre sur la Bretagne, nous forçant à rentrer à la tente (Gaahl’s Wyrd réduira son set à cause de la pluie) et nous essaierons tant bien que mal de dormir malgré le vent infernal. Bonne nuit.

SAMEDI 17 AOÛT 

 
Après une nuit très courte et pas mal de boissons énergisantes ingurgitées, nous revenons sur site, pour une agréable entrée en matière avec les russes de NYTT LAND.
Surfant sur la vague folk actuelle des Wardruna/Heilung, le duo sibérien se distingue par des sonorités tendant plutôt vers le shamanique, tels qu’on se croirait en train de vivre des rituels à chaque morceau, assez longs et monocordes mais intéressants.
Décors ancestraux, habits quasiment préhistoriques, ainsi que des instruments (tambours et autres instruments à cordes) qui semblent venir d’une autre époque, on nous souffle dans l’oreillette que ça serait eux même qui les fabriquent. Une jolie découverte et parfait pour se réveiller.
 
 
 
 
 
Retour à un Death Metal pour te secouer ? Rendez vous à la Supositor stage pour le concert de UNDEAD PROPHECIES.
Malgré le fait qu’on ne connaisse pas les identités des musiciens, les frenchies sont en fait le fleuron, la crème de la crème du death old school national.
Pas de chichis, on navigue ici clairement entre Asphyx, Obituary, Death ou Mercyless, pour ne citer qu’eux.
Tous vêtus d’un bel attirail tel un Skeletor dans les Maîtres de l’Univers (ou en Reaper, à choisir à votre guise), impossible de savoir qui se cache sous ces déguisements, et malgré le choix de parler en langue de Shakespeare, nous savourons ce putain de death metal, Chuck Shuldiner serait sûrement en transe s’il avait été parmi nous. Rien de mieux pour commencer la journée.
 
 
 
 
20 ans, 20 ans que nous attendons impatiemment de les voir sur scène, c’est enfin chose faite, et nous ne serons pas déçus du voyage, il est venu le temps, sur la Supositor stage, de voir le meilleur du grind français : GRONIBARD.
Robes crasseuses, discours des plus merveilleux, des blagues pire que celles des carambars, des noms de chansons qui feront pâlir ta grand mère à un repas de famille, c’est un véritable best of de Gronib, poussé par un son parfait : « Crème de chatte, La raie de mon cul c’est une trousse à bite, Je te déchire l’anus… » mais aussi des moments de grâces ultimes : « La chanson des bisous (qui verra la naissance unique d’un Wall of Bisous) ou Sous la douche avec Miguel », le grind à son summum
Mais le meilleur est à venir lorsque le chanteur se met à dire « c’est le dernier morceau, vous le connaissez tous, ça s’appelle Va faire la vaisselle, et puis de toute façon, vous les metalleux, vous êtes même pas capables de nous jeter de la boue sur scène », quelle monumentale erreur, ces derniers ne se font pas prier, et il faudra longtemps pour que la bataille ne cesse, laissant la scène sous un amas immonde. Sublime et inoubliable.
 
Nous revenons dans la « petite » tente pour une des raisons pour lesquelles nous nous sommes déplacés jusqu’en Bretagne : HARAKIRI FOR THE SKY.
Le duo autrichien, aidé par des musiciens live qui les suivent depuis le début, semble en grande forme et au vu du monde entassé devant la scène, on se dit qu’on va assister à quelque chose d’énorme.
En effet, comment rester de marbre face à tant de beauté et mélancolie ? Le black metal se veut ici magnifique, envoûtant, avec des mélodies à vous mettre des frissons partout. Imaginez juste le pendant black metal d’Insomnium, la voix de JJ, dépressive au possible, est juste ce qu’il faut pour vous plaire. Évidemment, c’est Trauma, le 3e album qui est mis à l’honneur avec des morceaux comme Calling The Rain ou The Traces We Leave. Mémorable.
 
Après cette débauche émotionnelle, du brutal nous ferait tellement de bien, ça tombe vraiment pile poil, ANAAL NATHRAKH vient jouer à la Supositor stage.
Le black metal anglais teinté de beats électroniques est dans la place.
Le son est très fort, mais ça joue bien, les passages électros plaisent aux festivaliers ainsi que les fans de metal extrême.
Le duo, toujours accompagné des mêmes membres live depuis quelques années, a désormais un batteur très impressionnant, jouant au click et avec une tête d’étudiant en première année de psychologie.
On ressent une certaine violence dans le propos, c’est cru au niveau du son, c’est un ressenti bizarre mais plaisant. 
Apres les avoir vu au Saint des seins en 2013, 6 ans plus tard, le constat est clair : un concert de Anaal Nathrakh est une expérience à vivre, qu’on aime le black metal ou pas. Impressionnant, bon et malsain à la fois.
 
 
 
Après avoir avalé un hamburger, nous retournons à la Supositor stage pour DECAPITATED.
Toujours aussi carrés, les polonais ne font pas dans la dentelle, leur death metal groovy fait toujours aussi mal, faisant tantôt penser à Lamb Of God, tantôt à Meshuggah.
Vogg a toujours cette aisance aussi impressionnante sur sa 6 cordes (il a eu le prix du conservatoire de Cracovie à 16 ans) et Rafal a des dreads locks toujours plus grandes, on sent la ventilation dès que ceui-ci commence à headbanguer..
Et il est clair que des morceaux comme Homo Sum ou Pest, des petits bijoux de death metal technique, une valeur sûre comme à chaque fois.
Si le groupe passe dans le coin, n’hésitez pas, d’autant plus que leurs lives vont avoir tendance à se raréfier, avec l’intégration récente de Vogg dans le line up de Machine Head.
 
 
 
On reste en Pologne mais un style un peu différent, plutôt black metal cette fois ci, avec MGLA.
Fait assez inhabituel sur le moment, pendant le soundcheck, le chanteur/guitariste a fait tomber sa Ltd en la reposant sur son stand, cassant le manche pour la même occasion, 10 minutes avant le début, par conséquence, on lui trouve une Gibson SG rouge, ce qui ne semble pas le gêner outre mesure.
Jouant sous une pluie très fine qui ne gêne en rien, cela rajoute même un cachet très plaisant, leur black metal est toujours aussi puissant et exécuté d’une main de maître, des morceaux longs, remplis de blast beats, trémolos picks et riffs tranchant.
Age Of Excuse, sorti cet été est bien mis en avant, de même que Exercices In Futility, devant un public immobile mais concentré et connaisseur, une ambiance plutôt agréable. Excellent.
 
 
 
Une fois n’est pas coutume, en attendant le death melo qui vient après, on fait passer le temps devant KORPIKLAANI, cela fait un moment que nous les avons pas vus.
Essayant de casser un peu cette image de groupe « à boire » folklorique (d’ailleurs, le groupe ne boit plus d’alcool avant leurs concerts, ordre du manager), le groupe mise sur son répertoire plutôt mid-tempo, avec des titres assez inhabituels comme Rauta ou Ukon Wacka.
Cependant le public breton n’en a cure et ne cesse de bouger dans tous les sens, alors imaginez quand les finlandais entament leur fin de set avec Wooden Pints, enchaîné avec Beer Beer et finit sur Vodka, les passions se déchaînent. Sympathique.
 
La barrière nous tend les bras de nouveau pour une autre légende du death mélodique suédois : AT THE GATES.
Comme en première partie de Behemoth, To Drink From The Night Itself démarre en trombe, la voix rocailleuse de Tomas Lindberg est toujours percutante ainsi que ces sons de guitares agrémentés de la pédale Boss HM-2 qui donne ce son de Göteborg si typique.
Slaughter Of The Soul fait entrer notre voisin en frénésie totale ainsi que votre serviteur qui s’arrachera la gorge durant tout le set, et surtout pendant les morceaux de cet album emblématique de 1995, comme Cold ou Suicide Nation.
Le grand frère Erlandsson à la batterie ne se ménage pas et tabasse sa caisse claire à coup de 4 frappes pour introduire les morceaux (la où le commun des batteurs mettent 4 coup de Charlet), quel plaisir.
La fin du concert arrive et c’est Blinded By Fear qui nous fait littéralement vriller le cerveau, tant ce morceau est juste énorme.
Il est temps de retourner dormir, alors que la pluie redouble de plus belle et qu’une tempête s’abattra sur la région toute la nuit.
 
 

DIMANCHE 18 AOÛT 

Ah ce soleil qui fait plaisir à l’heure du réveil en cette belle journée qui démarre. La boue a quelque peu séché, le terrain est beaucoup plus praticable que la veille, les températures meilleures, bref on est bien. La surprise du jour vient de Malte, avec pas moins de 6 albums au compteur et presque 30 ans d’existence : BEHEADED.
Musicalement proche d’un Suffocation et Dying Fetus, les morceaux sont entraînants, le son jouissif au possible et les musiciens surmotivés, malgré l’heure du repas, du très bon brutal death de qualité.

 
Au vu des conseils avisés de tous les copains les ayant vus pas mal de fois, nous faisons l’effort d’aller voir GET THE SHOT sur scène. Guitares bardées de croix inversées, gros pentacle sur le t-shirt du chanteur, logo du groupe à la limite du black metal, c’est pourtant du hardcore moderne mais avec un côté bien méchant que les québécois pratiquent.
Des les premiers riffs, le public pete un plomb et s’enjaille au possible à coups de moshpits assez violents, et le chanteur JP ne cesse de descendre de scène afin de faire hurler les premiers rangs, faisant passer son discours antifa et anti gouvernements.
Certains morceaux s’envolent clairement vers le thrash rapide, pour notre plus grand plaisir et les breakdowns piquent la où ça fait mal. Bref une bonne tuerie.
 
La chaleur revient enfin et c’est avec délectation que nous nous plaçons à la barrière pour le groupe qui arrive. La Pologne a fait tant d’émulations en matière de metal extrême : il y a Behemoth, il y a Vader et aussi HATE, le 3e rejeton, continuant sur sa lancée, 11 albums avec presque 30 ans de longévité.
Les 4 musiciens débarquent sur scène sous un soleil au zénith, avec corpsepaints, prêts à en découdre.
Musicalement proche d’un Behemoth période Zos Kia Cultus – Demigod, c’est une tornade Black Death qui s’abat maintenant, rythmes rapides, blasts sauvages (c’est d’ailleurs le batteur live de Belphegor qui officie aujourd’hui, jouant au même endroit il y a un an exactement), leads crissantes, nous ne pouvons contenir notre plaisir en tournant les cheveux et headbanguer avec véhémence.
45 minutes des plus fabuleuses qui nous donneront envie d’approfondir sur le groupe dans le futur.
 
 
Nous restons au même endroit pour un nouveau venu dans la scène black n roll : MIDNIGHT.
Le one man band existe depuis 2003 mais à sorti seulement 3 albums et commence à se faire un nom ces derniers temps.
Et c’est parti tambour battant en mode speed, un peu à la manière de Toxic Holocaust ayant trop bouffé de Motorhead, donc que des morceaux qui durent maximum 3 minutes.
Le trio américain, torse poils mais vêtus quand même d’une capuche, ne se ménage pas et cours dans tous les sens jusqu’à même louper des couplets et refrain au chant tellement ils sont déchaînés, mais n’est ce pas la l’esprit rock n roll ? Et pour finir nous avons une pensée pour ces pauvres cordes de guitare et de basse arrachées de leurs instruments, qui finiront dans le public. Toujours agréable d’avoir de bonnes surprises.
 
 
 
 
Voilà un autre vétéran du death metal old school américain qui se fait rare dans nos contrées : INCANTATION.
Apparu en même temps qu’Autopsy en 1989, le groupe s’est vu obtenir la réputation de culte, dû à son intégrité, et surtout à son chanteur guitariste John McEntee qui mène la barque depuis la création du groupe.
Le death metal ici se veut malsain et brutal à souhait, les riffs sonnent comme des lames de rasoir, la voix vient d’outre-tombe et la batterie nous assomme à coups de massue violente.
Le son se veut old school mais assez crade et crust, avec plein de reverb partout. Jouissif. Les 50 minutes ne traînent pas et les titres s’enchaînent comme on tourne les cheveux.  un groupe qui ne joue pas beaucoup en Europe, que nous vous recommandons en priorité. 
 
 
 
 
Après cette décharge pure, nous revenons à la grande scène pour le concert hors normes de cette édition : HENRI DES.
Pour cette édition particulière il s’est affilié avec Ze Grands Gamins (dont fait parti son fils à la guitare), un groupe de metal/punk.
Et entendre tous ses hits à cette sauce la est juste magique : Avec les copains, La mélasse, Les bêtises à l’école etc, voilà qui rappelle des souvenirs.
Et la où c’est beau, c’est que la tente est pleine à craquer et voir plus de 10000 metalleux chanter tous les morceaux, se faire des câlins, démarrer une chenille, et voir le plus grand nombre de slams de tout le week end, ca laisse sans voix.
Un concert unique qui restera longtemps dans nos mémoires.
 
Du coup, le besoin de violence se fait ressentir, justement, avec ABORTED qui se prépare, nous allons être servis.
Toujours plus bourrin et servis par un son fort mais pas degueu, les belges nous assomment littéralement.
Comme à son habitude, Sven est déchaîné, arpente la scène dans tous les sens, et exprime sa joie avec son accent belge d’être de retour en Bretagne afin de ne laisser que des ruines : « chaque fois que nous jouons ici, on a l’impression d’être à la maison ».
Et le public le lui rend bien en faisant un circle pit autour de la console de son, comme cela avait déjà été le cas dans une édition précédente.
Sur scène, ça déroule furieux avec des moments death, brutal death et grind, les musiciens sont concentrés mais détendus, à l’image de Ken, le batteur avec une tête de premier de la classe et qui ne transpire jamais. Le death metal c’est la vie, cela vient d’être encore prouvé à l’instant.
 
 
 
Après un peu de repos et une bonne dose de bouffe dans le ventre, nous allons sans vraiment beaucoup de motivation dans la petite tente.
Alors il est vrai qu’un grand nombre de metalheads sont fan de synthwave depuis quelques temps, mais nous n’avons jamais vraiment plongé la tête dans ce style la, et l’électro n’a jamais été un style qui pouvait nous émouvoir, ne serait ce qu’un petit peu. Encore une fois, nous avions tort.
Car CARPENTER BRUT va s’avérer être une révélation. Pourtant réfractaire à cet engouement à la base, on se laisse finalement emporter par les musiques, et surtout en live, car la puissance emporte tout.
En effet, en plus d’un Dj sur scène, il y a un guitariste et un batteur. Mais ce qui prime le plus c’est le spectacle autour avec des lights comme on en voit rarement et un écran géant qui passe des images à bases de trucs sataniques et autres bizarreries démentes.
Et le public danse dans tous les sens, se laissant envahir par la musique, et enfin se déchaîner sur le dernier morceau, une cover de Maniac, le tube des années 80.
Incroyable, nous n’étions pas prêts pour ça mais cela valait clairement le détour.
 
Et le bouquet final arrive, pour ce qui sera le dernier concert de ce dimanche : BLOODBATH. Le show ressemblera en tout point à celui du Hellfest que nous avons vu 2 mois auparavant à ceci près que le son sera bien meilleur, le public plus nombreux malgré l’heure tardive.
Le death metal old school suédois est toujours aussi brillant et les vieux morceaux comme Brave New Hell ou Lake Fire sont des bijoux.
Sur Cancer Of The Soul, le groupe se verra faire un joli fail et recommencer la chanson au refrain.
Eaten sera le dernier morceau joué et nous prouve que Bloodbath est toujours vivant et non plus un simple side project. Grandiose.
 
 

Comme l’an passé et ce malgré un temps capricieux, le Motocultor s’est avéré encore une fois une superbe édition avec son lot de découvertes et de grands groupes qui ont tenu leurs promesses et une orga très professionnelle. Nous espérons une fois de plus signer pour l’an prochain et vive la Bretagne.

Par Romain Reaper

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