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HELLFEST OPEN AIR 2023 : Live Report

HELLFEST OPEN AIR 2023 : Live Report

Reaper666

16 août 2023

Pas de commentaire

L’événement Metal de l’année est enfin arrivé, après des mois d’attente.
Direction la Loire Atlantique, nous rallions la belle ville de Clisson en ce joli mercredi soir. Récupération du bracelet, installation au White Camp et nous allons vite rejoindre nos compagnons des 4 coins de l’hexagone au City Square afin de s’abreuver de boissons maltées. Mais pas trop quand même, un beau programme nous attend pour ces 4 jours qui annoncent sous de beaux auspices.
 
 
Jeudi 15 juin.
 
 
Après une matinée tranquille, passage obligatoire pour les achats de rigueurs au Metal Market, avec les salutations aux exposants qui s’imposent.
Un repas rapidement englouti et puis on se dirige lentement vers la Cathédrale. Néanmoins nous avons une très longue attente avant de pouvoir pénétrer dans le site des concerts (trop de monde concentré au même endroit au même moment ?).
Mais enfin nous sommes en terre promise, le Paradis (Enfer ?) est autour de nous et on se sent enfin à la maison. Un sentiment que seuls les festivals procurent et c’est assez inexplicable, comme si nous étions tous dans une bulle salvatrice et coupé du monde extérieur.
La Valley a déménagé en face de la Warzone, laissant la place à The Sanctuary, une sorte de Parthenon Satanique, dédiée au Merch du festival.
Ceci laisse une place pour circuler assez considérable, un point très positif, même si les queues ne faibliront pas beaucoup du week-end.


Et pour démarrer en beauté, nous commencerons par notre bien aimée Temple avec les amérindiens de BLACKBRAID, le groupe de Black Metal qui monte beaucoup en ce moment.
Et en live, il démontre toute sa splendeur : riffs mélodiques, blasts beats mais pas que, tout est très en place et tous les musiciens montrent un certain entrain (nous avons ici affaire à un One Man Band à la base et qui officie seulement au chant lors des concerts).
Cependant le son, un peu fort, aurait pu être bien plus clair et les mélodies jouées à la flûte traditionnelle sont inaudibles, fort dommage.
Mais il est certain que ce combo de black mélodique fera parler de lui à l’avenir.


On ne reviendra pas sur la prestation excellente d’AEPHANEMER, que nous avons vu à de nombreuses reprises.
Par contre, constater à quel point l’Altar est très bien rempli à cette heure ci pour nos copains toulousains, cela fait vraiment chaud au cœur.
Élément à noter, Lucie ayant laissé sa place pour une durée indéterminée, c’est Laura une nouvelle bassiste qui officie sur scène aujourd’hui, on lui souhaite le meilleur pour la suite des événements.


Après un tour rapide du site, repas et prise de t-shirts au Merch artistes, nous revoilà à l’Altar, devant la fin de CANDLEMASS, qui, comme en 2019, offre une prestation remarquable, avec un son excellent, c’est la qu’on ressent à fond le Heavy Doom des suédois.


De ce fait, le premier rang est à nous pour un des shows que nous attendons le plus de tout le festival : HYPOCRISY.
Et d’entrée de jeu, c’est le sublime Fractured Millenium qui est lancé, Peter Tagtgren et ses sbires font leur apparition et c’est parti pour un scream infernal de 15 secondes.
Le son est énorme, les musiciens affûtés, Peter est en voix comme jamais et leur nouveau batteur Henrik Axelsson est un monstre de frappe et de précision. Le Death Mélodique par excellence.
Alors que le morceau finit, le larsen résonne, 2 coups de charlet et l’énorme Adjusting The Sun emboîte le pas, nous provoquant une crise hystérique, headbangings intenses et voix qui explosent. Nous voilà déjà rincés au bout de 2 titres. C’est alors que Peter annonce le mélodique mais néanmoins connu Eraser, faisant scander le public qui lui répond parfaitement.
S’en suit un best of des suédois avec les Inferior Devoties, Fire In The Sky ou le nouveau Chemical Whore. Et c’est alors que Warpath, surgit de nulle part, nous émoustille de nouveau, idem pour le plus rare Final Chapter.
Lumières vertes, signals radios, ambiance spatiale, le tube Roswell 47 clôt une des meilleures prestations auxquelles nous auront assisté lors de cette édition. Sublime.


Après cette vague déferlante qui nous a achevé, nous assisterons d’assez loin à la cérémonie de BEHEMOTH.
La Temple est surblindée, mais vu la notoriété actuelle du groupe, cela n’est pas étonnant. La setlist sera assez classique, très similaire à ce que nous avons vu en octobre dernier au Bikini.
Mais on a quand même quelques frissons lors des Conquer All, Ov Fire And The Void et autres Daimonos (Evangelion, quel album).
Toujours aussi théâtral, les polonais font clairement le job et méritent leur place à l’heure actuelle.
Chant For Eschaton 2000 vient finir les débats sous la nuit Clissonaise, retour au campement, une longue journée nous attend le lendemain.


 
Vendredi 16 juin.
 


En ce beau vendredi matin, nous sommes fin prêts pour attaquer la journée, et quoi de mieux qu’un peu de Death Metal made in France à l’Altar avec les Bretons de VENEFIXION.
Sorte de all star band avec des membres et ex-membres de Necrowretch et Hexecutor, ces derniers ne font pas de quartier.
Devant un public encore rare à cette heure ci, le death old-school proche d’un Possessed fait pourtant preuve de qualité.
Avec un son digne d’un album de 1986, corpsepaint et fringues à la Hellhammer, tout ce beau monde exprime cette magnifique violence. Une affaire à suivre.
 
 
Migration côté Temple, nous restons en Bretagne avec un autre groupe du coin, à savoir BELENOS. Étant assez rares de les voir se produire sur scène, nous profitons de l’occasion.
Le parterre est déjà un peu plus remplie qu’au concert d’avant, et leur Black Metal se veut violent, parfois mélodique et ponctués de passages celtiques légers, très pagan dans l’esprit.
Les chœurs, chantés en direct par les musiciens sont clairement un plus, et nous amènent dans des contrées enneigées nordiques.
40 minutes intenses qui nous auront transportés loin.
 
 
Nous restons à la Temple car nos chers compagnons de ACOD prennent le relais. Que de chemins parcourus et honnêtement mérités depuis le groupe existe.
Après les avoir vu pour la première fois en première partie de Arch Enemy en juillet 2019, nous voyons clairement les progrès qui ont été fait à tous les niveaux, musicalement mais aussi la communication et le charisme des musiciens.
Leur Black Metal avec des touches de Death et une pointe de modernité, pas si éloigné d’un Septicflesh, fait désormais mouche et a gagné en popularité.
Les morceaux sont accrocheurs, blindés de mélodies et sublimés par des orchestrations léchées au possible.
Les marseillais, restant de longues minutes sur scène pour remercier le public, ont clairement marqués encore des points aujourd’hui et sont sur la pente ascendante, on leur souhaite le meilleur.
 
 
Passage à la pitance, puis nous nous approchons exceptionnellement de la MainStage 1 pour un autre all star band du jour : ELEGANT WEAPONS.
Groupe formé post Covid par Ritchie « Falcon » Faulkner, le guitariste de Judas Priest, nous avons affaire ici a du hard / heavy raffiné.
Après un premier album Horns For A Halo sorti il y a quelques mois, celui-ci le présente sur scène aujourd’hui, c’est assez différent du prêtre judéen mais très inspiré.
Et quand tout cela est représenté par Ronnie Romero (Michael Schenker, Rainbow) au chant et Christopher Williams de Accept à la batterie, c’est vraiment du haut niveau, et cela joue bien. Un concert rehaussé d’un son juste comme il faut pour apprécier.
 
 
L’an passé, VREID nous avait fait l’honneur de jouer un set spécial Windir (tous les musiciens de Vreid ont fait parti de Windir), 18 ans après la disparition de son emblématique chanteur Valfar et du split rapide du groupe. Des échos que nous avons eu, c’était un grand moment de musique.
Aujourd’hui, les norvégiens reviennent à la Temple en proposant un best of de leur carrière et aussi promouvoir leur dernière sortie Wild North West.
Le black pagan est toujours aussi mélodique, les nappes de clavier (non samplées) sont magnifiques et les chœurs en harmonie à la perfection. Un autre voyage qui nous propulse dans les terres glacées et montagnes hivernales. Un vrai régal pour un groupe qui mériterait d’être bien plus connu.
 
 
Pause manger avant l’affluence et placement à la barrière de l’Altar pour les autrichiens de BELPHEGOR.
On ne va pas non plus revenir longtemps sur leur prestation qui sera absolument identique à celle du Lions Metal Fest (Report lisible sur notre site), à tel point que ce sont les mêmes gestes, il n’y a aucune place pour l’improvisation, malgré le fait que la scène soit plus grande.
Mais c’est toujours un plaisir immense de revoir le Black Death infernal, même à 10 jours d’intervalles.
 
 
Ainsi, nous restons à l’Altar, toujours bien placé à la barrière pour ce qui sera le meilleur concert de la journée avec les suédois de BLOODBATH.
Pour une fois, aucun décors ni costumes, une scène très sobre, en somme place à la musique, ce qui n’est pas plus mal.
En effet, So You Die d’entrée de jeu nous assomme direct. Le son est un peu chaotique au début mais s’améliore bien par la suite. Et c’est une pléthore de hits qui s’enchaînent : Brave New Hell, Bastard Son Of God, Breeding Death, Weak Aside (de l’excellent EP Unblessing The Purity).
Les musiciens s’en donnent à cœur joie et leur death metal nous transperce dans tous les sens, mention spéciale à Axe à la batterie qui donne sa vie sur sa caisse claire.
Seul Nick Holmes, sorte de gourou satanique, t-shirt Celtic Frost, veste en jean noire et Rayban rondes sur le nez, restera assez tranquille devant ses retours (n’y aurait-il pas un prompteur qui se baladerait par la ?).
Mais nous en avons cure, car certains morceaux comme Cry My Name, Cancer Of The Soul ou Outnumbering The Day nous font littéralement péter un plomb.
Et que dire de cette foule qui s’embrase au son de l’ultime Eaten, au refrain hurlé par les amateurs. Bref une tuerie totale.
 
 
Alors que nous sortons de l’Altar et rentrons au White Camp, nous entendons de loin les couinements hasardeux de Vince Neil et ses comparses, pas toujours en place. Il est temps de dormir car la Vierge de Fer demain n’attend pas.
 
 
Samedi 17 juin.
 
 
Une fois n’est pas coutume, nous commençons exceptionnellement les concerts d’aujourd’hui par un détour à la Warzone.
La valeur montante (quelques dates avec Metallica aux Usa en août, tout de même) mélangeant Death, Thrash et Hardcore se nomme SPIRITWORLD.
La où ces derniers se démarquent des autres, c’est l’univers Western dans lequel ils se sont plongés, car les voir habillés en cow-boy sur scène est un peu saugrenu mais cela fonctionne.
Les breakdowns et parties bagarres donnent envie de secouer les cheveux, les circles-pits et autres moshs ne faiblissent pas. Une parfaite mise en jambe pour la journée.
 
 
Nous bougeons à la MainStage 2, grand écart total avec les finlandais de BEAST IN BLACK et leur Power Metal moderne, un des concerts qu’on attend le plus de tout le week-end.
Et c’est avec Blade Runner et sa mélodie entêtante que les hostilités démarrent. Le son est parfait et le chanteur Yannis Papadopoulos est hyper en voix, ces montées dans les aigus sont énormes.
Les parties synthwave sont irrésistibles, le public, en masse, est en furie totale. En même temps, impossible de résister à ces morceaux crées par l’ex guitariste de Battle Beast, Anton Kabanen.
Les Sweet True Lies, One Night In Tokyo (chanté avec tous les copains autour) et autres Die By The Blade nous font headbanguer comme pas possible.
Le point d’orgue sera l’emblématique Blind And Frozen repris en force par l’assistance, qui nous fera jumper et hurler à gorges déployées.
Enfin le final End Of The World nous emportera en slam pour un finish en beauté. Merci les challengers d’être là, checkez ce qui s’est passé au Metaldays pendant Kataklysm il y a quelques jour. Exceptionnel.
 
 
Nous attendons à la MainStage 2, ARCH ENEMY démarre son set, beaucoup beaucoup de monde venu voir les suédois mais surtout la diva Alissa White Gluz, redoutable frontwomen.
Nos yeux sont cependant, comme d’habitude, bloqués sur la paire des gratteux Michael Amott / Jeff Loomis qui enflamme le Hellfest avec les brulots War Eternal, My Apocalypse ou Ravenous. Mais au bout de 7 morceaux, nous disparaissons derrière la scène.
 
 
Des opportunités, dans la vie, il y en existe un certains nombres mais quelques fois celles-ci surviennent de nulle part. En effet, quand monsieur François Blanc, journaliste de Rock Hard France et compagnon de festival de longue date nous propose une chose incroyable, impossible de refuser.
Il se trouve que le groupe POWERWOLF a besoin de prêtres déguisés, portant une torche enflammée afin de mettre en scène les musiciens lors qu’ils arrivent.
Sur la MainStage 2. Devant plus de 50000 personnes. Autrement dit, hors de question de se rater. Après quelques explications, une répétition rapide s’impose avec le tourmanager dans les loges du groupe. Porcupine Tree finit sur la MainStage 1, puis l’intro de Faster Than A Flame se fait entendre dans la sono.
Le temps est venu. Alors que nous gravons les quelques marches pour se présenter à la foule, notre cœur bat hyper vite face à tant de ferveur pour acclamer le guitariste Matthew Greywolf, juste derrière nous. Tout s’arrête. Les cris, les spectateurs qui hurlent, toute cette joie devant nous, c’est indescriptible. Une dinguerie.
Et soudain, le morceau démarre, nous nous éclipsons rapidement sur le côté. C’était un grand moment qu’on ne vit qu’une fois.
Retour rapide dans les loges pour rendre tout l’attirail, puis le tourman nous permet de revenir sur le côté de scène afin de pouvoir profiter du concert. Un grand merci à lui, au groupe ainsi que Jenny, la compagne d’Attila.
 
 
Après avoir regardé 6 morceaux, il est temps de retrouver le parterre des festivaliers et se placer devant la MainStage 1 déjà surblindée pour LE concert que nous attendons le plus de tout le week-end : IRON MAIDEN.
Powerwolf ayant fini, nous entendons Doctor Doctor de Ufo dans la sono, signe que Maiden va bientot commencer.
Et c’est la fameuse intro avec la musique du film Blade Runner qui retenti. La tension monte, le cœur se remet à battre vite.
Et là c’est le fameux Caught Somewhere In Time (les larmes montent vite) qui dévoile une scénographie absolument phénoménale. Le morceau est parfaitement exécuté et Bruce Dickinson chante très bien.
Seuls Adrian Smith (un souci à l’épaule dernièrement) et Nicko McBrain paraissent un chouïa fatigués mais cela ne se remarque guère.
Cependant, nous sommes assez loin et profitons à peine. De ce fait, propulsion en slam pendant le mythique Stranger In A Strange Land et atterrissage au 10e rang afin de beaucoup mieux apprécier tout cela.
Ayant déjà vu le groupe un certain nombre de fois, les voir proposer une setlist différente d’un best of avec des morceaux plus rares est une bénédiction.
Comment ne pas résister à The Prisoner, Can I Play With Madness ou Heaven Can Wait. Mais le point d’orgue et le morceau le plus attendu est dans aucun doute Alexander The Great. Jamais joué avant cette tournée, c’est un véritable bonheur d’entendre ça aujourd’hui. Seul bémol, Adrian Smith zappe complètement le solo avant la partie instrumentale, dommage mais pas grave.
Dickinson, s’exprimant dans un français impeccable, saute et cours partout malgré ses presque 65 ans, de même pour Steve Harris qui provoque les premiers rangs comme il adore le faire.
Quant à la triplette finale Hell On Earth / The Trooper / Wasted Years, elle nous prouve encore une fois que Iron Maiden est le plus grand groupe de Heavy Metal de l’univers. Up The Irons.
 
 
Après ce moment unique, il serait temps d’aller au lit, me diriez vous. Que nenni. Après un sandwich rapidement avalé, retour à la Warzone à 1h du matin pour le thrash des américains de MUNICIPAL WASTE.
Et vu le monde encore à cette heure tardive devant la scène, on se dit que ces derniers sont aussi attendus.
Et dès le début, la frappe est chirurgicale, Demoralizer et Breathe Grease nous assomment direct. On reste tranquille sur le côté mais le marteau pilon Beer Pressure nous emmène dans la fosse pour ne quasiment plus la quitter jusqu’à la fin.
Le thrash rapide et furieux des ricains nous brise ce qui reste de nos cervicales et on ne peut s’empêcher de crier les refrains des Sadistic Magicians, You’re Cut Off ou Slime And Punishment.
C’est alors qu’Headbanger Face Rip sort du lot et nous voit péter un câble encore plus fort et se lancer dans un slam des plus héroïques.
La doublette de fin Born To Party / The Art Of Partying nous montre un Tony Foresta qui finit de s’époumoner et remercier les gens encore présents pour cette fin de journée. Magistral.
 
 
Nous somme totalement rincés après cette journée très fortes en émotions, il est temps de retourner au White Camp et se préparer pour un dimanche qui sera lui aussi intense.
 
 
Dimanche 18 juin.
 
 
Le temps a changé et les nuages ont remplacés la chaleur, il fait même un peu frais en cette jolie fin de mâtinée clissonaise.
Et pour commencer sur les chapeaux de roues, passage à la Temple avec les britanniques de STRIGOI.
Né des cendres de Vallenfyre et de l’esprit de Greg Mackintosh de Paradise Lost, c’est un Death Metal sale et crust limite punk qui sera le propos.
Le son est fort, saturé dans tous les sens mais pas dégueu, les morceaux sont courts et le larsen résonne à de nombreuses reprises.
Mackintosh, grosse crête sur la tête et fringué tel un keupon, se démène dans tous les sens, pendant que ses autres musiciens secouent leurs cheveux. Ça réveille dès le matin.
 
 
On décale à gauche pour rejoindre l’Altar, et enfin voir les belges qu’on attend depuis un moment : SCHIZOPHRENIA.
Le thrash death de cette nouvelle génération est 2000% efficace et pique la où ça fait mal, les mecs courent partout et sont affûtés au maximum.
On croirait presque à un mélange de Sepultura de 1989 et un Vader d’aujourd’hui. On pensait entendre une reprise de Morbid Angel ou Exodus (parus sur une EP récent) mais il n’en est rien. Un régal absolu et on a déjà hâte de les revoir dans des conditions optimales. Il est clair qu’on entendra beaucoup parler d’eux à l’avenir.
 
 
Vers 13h, des trombes d’eau qui vont tomber pendant plusieurs heures vont un peu gâcher la fête malheureusement et former un tas de boue sur quasiment tout le site. Mais cela n’entamera pas du tout le moral des festivaliers qui s’en donneront à cœur joie en se jetant dedans et faire des combats à l’ancienne.
De ce fait, les tentes Altar et Temple se retrouvent surblindées à mort, empêchant de pouvoir profiter des concerts de l’après midi.
 
 
Cependant, un rayon de soleil pointe son nez vers l’heure du goûter. Nous profitons de cette aubaine pour revenir au City Square car nos amis de CRISIX vont faire une démo de guitares devant le shop de la marque ESP.
Les 2 guitaristes et le bassiste jouent des morceaux du groupe par dessus des bandes et vantent toutes les caractéristiques des instruments de la célèbre enseigne.
Et il est drôle de voir Javi le batteur filmer ses compagnons et faire les air drum des chansons jouées. Idem pour Julian qui fait mime de chanter. Un bon moment de détente avec une proximité unique pour les fans de thrash.
 
 
Nous retournons à la Mainstage 1, très bien remplie, les pieds dans la gadoue, pour du Death mélodique avec les Suédois de AMON AMARTH.
Et une fois n’est pas coutume, la setlist change un peu par rapport à ces derniers temps et démarre sur Guardians Of Asgard au lieu du Pursuit Of Vikings habituel.
Les hits d’enchainent et c’est toujours un immense plaisir d’entendre les Death In Fire ou Way Of A Viking, entre autres.
Et même si l’ambiance n’est pas trop eu rendez-vous, cela n’affecte pas du tout la motivation des musiciens qui donnent tout, ces headbangs synchronisés sont énormes.
Coté décors, c’est une multitude de guerriers, dragons (gonflables) et autres combats à l’épée qui sont proposés, rajoutant du piment au spectacle déjà intense, on ne s’ennuie jamais.
C’est alors que Johan Hegg, armé d’un marteau de Thor, nous signale bientôt la fin du concert et lance le génial Twilight Of The Thunder God, qui donne presque envie de lancer un mosh là où nous nous trouvons. Simple mais efficace.
 
 
L’annulation de toute la tournée d’Exodus et donc à l’Altar aujourd’hui nous a bien démoli le moral (souci familial du coté de Gary Holt, totalement compréhensible), c’est donc les vieux briscards du Death anglais de BENEDICTION qui auront l’honneur de les remplacer.
Un choix dur car nous apprenons en même temps l’annulation de Incubus sur la MainStage 2 et donc investi à la dernière minute par Crisix, qui a été prévenu 30 minutes avant et qui n’ont pas hésité une seule seconde. Une place tellement mérité qui nous met quand même en joie.
En mode vraiment old-school, avec une attitude à la limite du punk, les anglais semblent hyper heureux d’avoir récoltés le slot de cette heure-ci et dégainent les cartouches comme un AK47.
Impossible de ne pas secouer les cheveux tellement c’est jouissif et même avec 35 ans de carrière, ils paraissent comme des adolescents qui découvrent les plaisirs de la scène.
Et puis, lorsque le chanteur Dave Ingram nous sors, sorti de nulle part, des phrases comme « maintenant, on a de fini de jouer, on doit partir, vous devez nous acclamer, on revient et on joue d’autres morceaux, mais « fuck it », on reste la on joue ». Idem pour « tiens, c’est pas Depeche Mode qui vient de jouer sur la scène d’à coté ? » Hilarant. L’humour british à son paroxysme.
Et pour finir, c’est l’excellent Stormcrow du dernier album Scriptures qui nous défonce la nuque encore une fois. Sauvage mais délicieux.
 
 
Quand nous avons appris la reformation de PANTERA avec les rescapés Phil Anselmo et Rex Brown, accompagnés du virtuose Zakk Wylde et Charlie Benante de Anthrax, l’émotion était forte. Leur venue au Hellfest en a été une autre.
Des péripéties ont eu lieu avec les Texans. En effet, début 2001 a été annoncé une tournée Pantera / Slayer / Cradle Of Filth / Static X / Biohazard / Pleymo qui doit passer le vendredi 28 septembre, afin de promouvoir Reinventing The Steel.
Encore au lycée à cette époque, impossible de louper cette date ultime, nous réservons donc billet de concert et billets d’avions.
Seulement, les évènements de l’effondrement du World Trade Center en ont décidé autrement, ainsi que le split du groupe l’année suivante, et l’assassinat de Dimebag Darrell en 2004.
Résigné, on se dit qu’on ne les verra jamais et que la vie est ainsi faite. 22 ans plus tard, nous voila enfin devant la MainStage 2, la boucle est enfin bouclée.
Un mini documentaire projeté sur les écrans d’environ 5 minutes nous montre les frères Abbott en plein dégâts sur les différentes tournées, un bel hommage. La tension monte de nouveau. Le moment est venu. Et lorsque les mecs déboulent sur scène avec l’incontournable A New Level, les larmes viennent toutes seules une fois de plus. Quel moment incroyable.
Le son est tout juste parfait. Phil Anselmo est clairement dans un bon jour et le thrash des américains joué divinement bien.
Et puis, ces instants où on se rend compte qu’on connait par cœur tous les morceaux de la setlist et qu’on pète les plombs au moment où il les annonce. 5 Minutes Alone, Becoming, Fuckin Hostile, I’m Broken, tout est parfait.
Les points d’orgues seront naturellement Walk et Cowboys From Hell, chantés par l’immense foule, nous feront chavirer de bonheur. La conclusion parfaite. Un immense merci à eux, qui malgré la petite controverse sur cette reformation, nous donne autant d’émotions. Par conséquent, nous allons nous restaurer, écouter Slipknot de loin afin de redescendre de cette déflagration qui vient de nous secouer très fort.
Le magnifique feu d’artifice qui suivra sonne la fin du festival, les festivaliers heureux mais fatigués regagnent leurs tentes sous un superbe ciel étoilé.
 
 
Une fois de plus, le festival a tenu toutes ses promesses, organisé à la perfection et sans accroc majeur, et même le mauvais temps a bien été géré.
Les dates pour la prochaine édition ont déjà été annoncés, pour fin juin (dates décalés par rapport à d’habitude, la venue probable d’un mythique groupe australien y serait-il pour quelque chose ?). Les rumeurs circulent.
En tout cas, nous répondrons présent, comme à l’accoutumée. Un grand merci à l’orga du Hellfest de nous faire vivre de tels évènements, cela fait du bien au moral.
Et vu que la moitié des billets ont déjà été vendu en quelques minutes, nous sommes certains que l’engouement pour les musique extrêmes n’est pas prêt de s’éteindre, bien au contraire. Long Live Hellfest.
 
 

Par Romain Reaper

 

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