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Hellfest 2017 : le report

Hellfest 2017 : le report

ActuMetalToulouse

17 août 2017

Pas de commentaire

Dans ce live report je vous ferai part de mon Hellfest 2017 et je mettrai notamment l’accent sur les lives qui m’ont le plus marqué et touché.

 

Jour 1 : une belle entame

Notre voyage débute vendredi matin aux portes de l’enfer.
La zone d’entrée du festival (Hellcity) est comme à son habitude magnifiquement décorée, et a d’ailleurs encore été agrandie. S’y trouve maintenant un ring de catch et une petite scène où se déroule des animations nocturnes.
Un petit passage par la zone presse/VIP qui est simplement magnifique avec sa fontaine et ses sculptures, sans parler de ses animations.
Allez, on rentre dans le festival, c’est parti pour 3 jours de metal et de bières !

Silidarsen

Quoi de mieux que nos Toulousains de Sidilarsen pour commencer cette édition ?! Le public était déjà bien présent pour les voir !

Il commence à faire chaud, les premiers riffs de guitare se font entendre et la température monte encore. Silidarsen nous honore d’une très grosse prestation, les premiers wall of death font déjà leur apparition.

Le Hellfest est lancé sur de bonnes bases, allez on enchaîne !

Myrath

Passage à Myrath, un groupe Marocain qui se démarque par un mélange de sonorités issues de la musique orientale et d’un Heavy metal progressif bien rythmé. Parfois un peu cliché (avec sa danseuse orientale et ses tenues typiquement marocaine) mais tellement rafraîchissant malgré la chaleur qui s’annonce vraiment sévère aujourd’hui..
Le groupe a fait tourner ses chansons les plus connues, et nous délivre une solide prestation malgré le temps très court laissé aux groupes à cette heure de la journée.

Avatar

Passons maintenant sur mon premier gros coup de cœur de cette année, Avatar.
Le groupe s’est taillé une solide réputation en live, en produisant sur chaque scène un show coloré et complètement déluré. Une prestance scénique hors du commun et un metal rythmé qui fait bondir les foules.
Bien sûr la chaleur est à son maximum en ce milieu d’après midi, mais malgré ça, ces gars ont tout de même bien su faire jumper la foule et ont même su entraîner le public dans leur univers ! Pendant l’heure de concert le groupe a joué ses titres les plus connus.
Venu en nombre malgré la chaleur, le public ne s’y est pas trompé : Avatar c’est toujours un grand moment !

Powerwolf

LA grand messe du heavy metal, réalisée par le groupe Allemand PowerWolf. Si l’on parle de « grand messe », c’est bien parce que c’est comme ça que le chanteur (Attila Dorn) a défini la prestation du groupe en tout début de show. Bien que ne sachant pas à quoi nous attendre, l’entrée en scène sur des notes d’orgues, les tenues grises et un maquillage à la Ghost nous ont totalement conquis !
Attila est vraiment un sacré showman et les musiciens le suivent bien, ce qui donne comme résultat un super concert, bien dynamique et rythmé ! D’autant plus qu’énormément d’échanges avec le public ont eu lieu, soit autant d’éléments nous permettant d’être transporté dans leur univers biblique rempli de loups-garous.
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Tagada Jones

L’appel de la Warzone… Les punks Français de Tagada Jones rentrent tout juste de leur tournée Américaine pour en débuter une nouvelle en France.
Le public est présent en nombre pour écouter nos bretons délivrer un gros son et écouter un discours toujours aussi engagé qui fait honneur à l’esprit punk de la Warzone ! La chaleur ne nous a pas permis de profiter à fond du concert, et c’est un peu avant la fin que nous partons nous rafraîchir avec une bonne bière, avant d’attaquer la suite de la soirée.

Corvus Corax

En partant chercher notre bière, nous sommes passer devant la Temple où avait lieu le concert de Corvus Corax. Nous nous sommes retrouvés comme envoûtés et le temps de quelques chansons nous avons profité de ce groupe très atypique, qui ne joue qu’avec des instruments traditionnels et médiévaux (certains sont réalisés par eux-même !) pour délivrer une musique rock néo-médiévale rythmée. Un groupe très original qui n’est pas dénué de charmes et où nous avons presque regretté de n’avoir pu en profiter plus..

Les Ramoneurs de Menhirs

Deux ans après leur live d’exception, les Bretons sont de retour sur la Warzone.
Cette année le groupe débarque avec le Bagad de Quimperlé (groupe de musique traditionnelle bretonne), leur musique s’enrichit beaucoup de cet échange musical et délivre un son beaucoup plus propre et travaillé qu’à l’accoutumée.
Les punks anarchistes ont tout de même perdu un peu de mordant et de leurs habituelles sonorités punks, ce qui ne les empêchent pas de faire danser la foule à travers un live de grande qualité, à la fois mélodique et festif.

Deep Purple

Juste le temps de quelques chansons retournons devant la Mainstage 1 pour écouter un monument du hard rock : Deep Purple.
Pour leur tournée d’adieu, le groupe a réalisé un concert plein de maîtrise, enchaînant des chansons de légendes que tout le monde connait. Relevons aussi la partie « solo » de guitare/orgue Hammond, où le guitariste répond à l’organiste et vice-versa, un peu longue à mon goût, mais il est tout de même important de noter que Deep Purple est l’un des rares groupes à utiliser un orgue Hammond sur scène, ce qui est d’ailleurs la particularité de leur musique.
Certains pourront s’offusquer de la programmation d’un groupe aussi calme avec notamment tous ces tubes « au piano », mais personne ne pourra critiquer cette très belle prestation.

Rob zombie

Un véritable show visuellement très réussi, les vêtements à paillettes étaient de sorties sur une scène très colorée (ce qui a d’ailleurs valut quelques sueurs froides à votre photographe..). Le groupe est très dynamique sur scène, Rob est toujours présent pour mettre l’ambiance ! Pas de grosse surprise dans la setlist, puisque beaucoup de grands classiques du groupe, mais à travers cet habile mélange de leurs anciens albums, c’est toujours un show d’une efficacité prouvée dont nous gratifie le groupe.

In flames

Après avoir enflammé par deux fois le public du Hellfest, le groupe revient avec son très bon album « Battles » et livre comme à l’accoutumée une belle prestation. C’est vraiment un groupe que l’on peut voir et revoir sans se lasser (ou peut-être est-ce une préférence personnelle, allez savoir…).
De mon point de vue, et comparé aux années précédentes, j’ai trouvé que le concert manquait un peu d’intensité notamment sur le début. Le public aussi était plus calme que les années précédentes, était-ce la chaleur ou la setlist moins tonitruante qui les auraient ramollis ?
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Jour 2 : Longue vie au Hard Rock !

La journée la plus familiale du festival, une journée placée sous le signe du Hard Rock.

Ultra Vomit

Bien que très court, le concert est pour moi simplement l’un des meilleurs live de cette année. Après un très bon album de « reprises »/parodies, « Panzer Surprise », sorti en début d’année, le quatuor Nantais aux influences grindcore (bien que les influences soient assez lointaines maintenant), était là pour nous présenter son nouvel album.
Quelques moments inoubliables resteront gravés dans les mémoires, comme ce wall of death sur Pipi Vs Caca où le chanteur a divisé la foule en deux avec le pipi d’un côté et le caca de l’autre (oui ils ont osé…), ou encore leur parodie de Rammstein « Kammthaar » jouée en costume.
Juste une très belle performance scénique sous une chaleur de moins en moins supportable.

Steel Panther

Le groupe de Glam Metal préféré de ces dames. Un groupe reconnaissable entre mille avec leurs leggings léopard biens serrés, leurs postures explicites et un discours sexuel assumé.
En dehors de ça, le quatuor fait le job comme à l’accoutumée : un live déjanté où se mélange des titres de leur nouvel album et d’autres plus anciens et connus. Sans parler de cette fin de concert où le groupe a fait monter les filles pour la plupart Topless sur scène, une des images de cette édition.

Turisas

Le groupe de Pagan Finlandais était de retour au Hellfest. Pour être honnête avec vous, j’attendais ce concert de pied ferme, puisque j’ai toujours le souvenir d’un show génial, ici-même, en 2011, où j’avais découvert ce groupe. Le Temple était plein pour accueillir les vikings, recouvert comme à leur habitude de peinture rouge et noir.
L’ambiance monte crescendo au cours du concert sous une chaleur suffocante, pour finir en apothéose sur « Stand Up and Fight ».
Il faudra bien un litre de bière pour récupérer de ce concert, chose à laquelle nous allons remédier tout de suite !

Airbourne

Comme d’habitude les Australiens d’Airbourne, menés par son chanteur Joel O’Keeffe ont su rendre ce concert inoubliable. Avec leur hard-rock survitaminé, le groupe dégage une énergie impressionnante et communicative.
Le concert a été ponctué de son habituel cassage de canette de bière contre sa tête, et pour finir Joel a réalisé sa dernière chanson sur la structure de la Mainstage après l’avoir escaladé.
Bref plus qu’un concert, une vraie performance scénique.

Apocalyptica

Juste après la très grosse performance s’enchaîne le groupe Apocalyptica.
Les 4 violoncellistes jouent cette année essentiellement sans batterie ni chanteur et la transition avec Airbourne est très compliqué.
Le groupe a fait le choix de jouer leur album de reprises de Metallica sorti il y a maintenant 20 ans. Le spectacle est réussi et beau à voir mais malgré leur bonne volonté l’ambiance ne décolle jamais vraiment, le public se retrouve assommé par le début du concert.

 

Jour 3 : Chaleur, poussière et canicule

La chaleur se fait de plus en plus ressentir, les bières ne permettent plus de s’hydrater assez, les festivaliers sont obligés de se tourner vers l’eau… Et quelle surprise de s’apercevoir qu’une partie des points d’eau sont HS…
De la poussière, de la queue pour un filet d’eau, un décor apocalyptique, on pourrait se croire dans Mad Max ! Sinon coté musique, une très grande matinée de core était programmée ce dimanche matin sur les Mainstages. C’est parti !

Northlane

Il fallait se lever bien tôt pour apprécier Northlane, il est 11h et la chaleur est déjà présente sur la mainstage…
Le groupe commence le concert avec peu de public mais le monde afflue en peu de temps. Les Australiens distillent un Metalcore à la fois brutal et entraînant, juste de quoi bien se réveiller un dimanche matin ! Northlane a beaucoup d’énergie sur scène et ça se ressent jusque dans le public, visiblement conquis.

SHVPES

La matinée Core continue avec SHVPES, le jeune groupe de core révélé récemment avec un très bon premier album.
Le groupe Anglais possède une énergie très communicative, wall of death et circle pit s’enchaînent dans la foule. La prestation est bien calibrée malgré un petit manque de justesse, c’est de bon augure pour l’avenir !

Skindred

Pour ceux qui ne connaissent pas, Skindred c’est un mélange atypique de ska/reggae et metal. Cet ovni musical délivre une musique très dynamique et entraînante, accentuée par des sons électro, où le public ne reste pas de marbre et bouge, danse, jump… Malgré ce soleil de plomb qui nous brûle littéralement la peau. Heureusement que la musique de ce groupe est tout de même relativement rafraîchissante ! C’est donc un concert parfaitement maîtrisé dont nous ont gratifié Skindred, le seul petit regret est cette chaleur insupportable, qui nous empêche de profiter pleinement du concert.

Prophets Of Rage

Le rassemblement de membres de trois grands groupes (Rage Against The Machine, Cypress Hill et Public Enemy), la recette est simple : un mélange détonant de metal et de rap + un discours engagé = un live inoubliable !
Le public ne s’était pas trompé, c’était le concert à ne pas louper cette année. Une ambiance exceptionnelle, le public jump, de nombreux circle Pit sont créés, on en oublierait presque la fatigue de ces derniers jours et la chaleur qui commence à se calmer légèrement.
Niveau setlist on retrouvait beaucoup de titre de Rage Againt The Machine, ce qui n’est pas pour nous déplaire !

Five Finger Death Punch

Le Hellfest a pu découvrir le remplaçant du front-man du groupe « Ivan Moody », puisque celui-ci a quitté le groupe même pas une semaine auparavant.
Le nouveau chanteur « Tommy Vext » a quand même assuré un bon concert, manquant toutefois de maîtrise dans les parties saturées. Les autres membres du groupe ont essayé de compenser ce changement en chantant plus qu’à l’accoutumée et faisant participer le public le plus possible.
Les fans de la voix d’Ivan étaient bien déçus mais le concert a su leur faire oublier leur déception à travers une belle performance, en enchaînant les hits les plus connus du groupe. A voir à l’avenir, mais je pense que Tommy avec un peu plus d’expérience dans le groupe pourra faire un très bon front-man, ça ne doit pas être simple de remplacer au pied levé le chanteur d’un groupe par qui les chansons ont été écrites…

Linkin Park

Je vais aborder un concert qui a fait assez débat, Linkin Park.
Le groupe alternant nouveaux albums electro-pop et leur anciens plus metal, une drôle d’ambiance s’est rapidement mise en place. Le public sifflait sur l’electro et applaudissait et criait sur les plus anciennes musiques.
Le principal a tout de même été assuré sur chaque ancienne chanson, le public chantait, jumpait, de quoi nous ramener tous une quinzaine d’années auparavant.
Notons tout de même que Chester Bennington s’est réellement donné à fond sur chaque chanson malgré une ambiance pas toujours bonne.
Malgré la setlist pas totalement adaptée au public du Hellfest, ce dernier live en France de Linkin Park était de très grande qualité, dommage que tous n’ont su en profiter.
RIP Chester

Bilan

Le Hellfest 2017 était un très bon cru plein de soleil et de très bons concerts.
Les améliorations au niveau du site étaient vraiment appréciables : quasiment plus d’attente pour la cashless, plus d’espace au niveau des Mainstages et un Hellcity toujours plus beau.
Conséquence de la canicule, la poussière et le manque d’ombre et de points d’eau fut le plus gros point négatif du festival. Le choix des têtes d’affiches a fait un peu débat, un peu trop calme pour le Hellfest.
D’un point de vue personnel j’ai vraiment apprécié cette édition, quelques concerts resteront pour moi inoubliables, tels qu’Avatar, Ultra Vomit ou encore Prophets of Rage.

Le mot du photographe

J’ai retrouvé le Hellfest cette année, le dernier que j’avais fait remonte à 2012, autant dire que de l’eau a coulé sur Clisson depuis… Ou plutôt de la bière devrais-je dire. Mon ressenti est vraiment ultra positif, ce festival a su faire de ces 3 jours un moment à part, c’est une vie parallèle, un moment où nous déconnectons totalement du reste. La programmation a été en demi-teinte pour moi, rapport aux styles musicaux que j’affectionne, mais surtout à la chaleur car c’est vraiment de ça que nous avons souffert cette année.

En étant photographe, c’est aussi la course et la queue au pied des scènes pour essayer de vous faire partager les meilleures photos possibles. C’est une expérience vraiment enrichissante bien que ardue. En tout cas, je vous donne rendez-vous l’année prochaine au Hellfest, car oui, je ferais mon possible pour y retourner. Peut-être pas en photographe, car il faut laisser la place aux autres, mais ce sera l’occasion de partager une bière et de plus profiter de la musique.

Retrouvez toutes les photos du Hellfest sur les liens suivants :

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