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REPORT // ATARAXIE + HIDDEN IN ETERNITY @ la Voûte

REPORT // ATARAXIE + HIDDEN IN ETERNITY @ la Voûte

ActuMetalToulouse

28 octobre 2019

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Rarement en avance, ce fût le cas cette fois ci où je me rendis seul au concert. Quoi de mieux que la solitude pour profiter des ambiances d’un concert Doom ?

Hidden In Eternity

Un son de basse cristallin et bien mis en valeur, une guitare saturée et équilibrée, un batteur au jeu simple et efficace, une voix d’outre tombe avec ce qu’il faut de lyrisme. Voilà Hidden In Eternity.

Le Doom de ce groupe bordelais résonne sous la voute caverneuse d’un bar bien nommé La Voûte.

Les mélodies sont simples et accrocheuses, l’interprétation du guitariste est bonne. Je ressens alors un vrai plaisir d’être seul, de profiter de ces mélodies et de me faire mes propres histoires quant à ce qui auraient pu les inspirer. HIE a un côté lyrique et romantique, à tendance My Dying Bride, qui rend les compos certes déprimantes et lourdes mais emplies d’émotions. Le public est réceptif à ces ambiances romantiques portées par les notes, affleurant à la surface de puissants et indolents rythmes funèbres.

Les gens ne sifflent pas, ne hurlent pas, ne déconnent pas. Sans qu’il y ait une ambiance sacré, je dois dire que ces tempos ont tendance à captiver et à rendre silencieux l’auditoire…

Avec résolution et déférence le groupe HIE, humble dans son style, épuré tant dans ses arrangements que dans son attitude scénique, nous pousse inlassablement vers la fin de leur concert avec une mélancolie profonde d’où émane une joie sourde : la joie d’être ici et là et de jouer, ici et là !

Petit bémol : le son saturé du micro chant qui, quelquefois me faisait dire « Aïe ! Ingééé ! Au secours !!! » Mis à part ce détail le groupe n’eu à souffrir d’aucun autre problème technique à ma connaissance, et (toujours à ma connaissance) son interprétation des compositions du dernier album (principalement) fut sans faille.

Ataraxie

En voilà un groupe attendu et qui, avec son dernier album, a révélé qu’il avait encore dans le cœur et la tête du malheur existentiel !

Une chose qui m’a étonné, moi le néophyte, c’est la variété des rythmes : du blast beat ? Mais oui tout à fait ! Bien que rare, cela met du relief à l’assourdissant vide que le groupe se propose de nous faire rencontrer.

Pour ma première rencontre avec ce groupe, je fus surpris de voir la variété de jeux que le groupe avait ! Tour à tour lyrique, lourd, tonitruant, intimiste, ample ! Le groupe frappe par la force d’interprétation du chanteur, mais aussi par ses musiciens dans l’ambiance.

Trois guitares ??? Ma déprime que c’est bon ! Là ou la force d’HIE était de miser sur une épure sonore avec un son particulièrement clair et propre, je pense notamment à la basse ; ici les trois guitares font vibrer ensemble les puissantes litanies du Vide. Les nuances viennent alors s’ajouter, révélant des compositions extrêmement travaillées paraissant tout autant spontanées que sculptées à la force des tourments.
Ce principe me paraissant casse gueule, je fus alors conquis quand j’entendis ce que le groupe en fit. L’équilibre sonore étant, tout comme HIE, maintenu dans la salle, il fut difficile pour moi de ne pas dodeliner nonchalamment de la tête au rythme d’une sourde angoisse de vivre.

Seulement je ne sais si la fatigue ou le trop plein de déprime… Le son me parut très fort, aussi je parti juste à côté pour écouter le groupe avec un son un peu plus lointain. Je pus, assis, profiter des nuances du groupe et de l’impact sans failles que les compositions, tout à la fois subtiles et immédiates, eurent sur mon cœur.

Extinction

Bonne ambiance, groupes heureux de jouer leur musique basse et lourde (ce fut leur premier passage à Bordeaux concernant Ataraxie). Rien de plus à dire : une soirée placée sous le sceau de la tristesse qui fût des plus plaisantes.

Report du concert du 12 octobre 2019 à la Voûte (Bordeaux) par Robin

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