Événement

TESTAMENT + EXODUS @ la Salamendra (Barcelone)

Lineup:
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Testament http://bnds.in/nvl7ea

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Exodus

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Find Local Concerts: http://bnds.in/jlStT0
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La dernière que j’ai vu Exodus en concert était il y a un moment. En effet, il faut remonter à l’été 2004, au Graspop à 2h du matin après Iced Earth, Steve Zetro Souza était encore dans le groupe. Sachant que celui-ci est de retour depuis l’an dernier et que je ne les aurais donc jamais vu avec Rob Dukes, on peut dire que la boucle est bouclée.
Testament, au Hellfest 2013 avait été un concert excellent aussi : il faut avouer qu’on attendait cette date avec impatience. En ce super beau dimanche, on se dirige en terre catalane avec un convoi de toulousains assez conséquent, pas loin d’une quinzaine en tout, dont le périple sera assez drôle et un GPS réfractaire à nous indiquer la route plus rapide : la visite des faubourgs de Barcelone sera typique.
Après avoir (enfin) trouvé la salle et avoir parlé avec Chuck Billy, Tom Hunting et Jack Gibson, nous sommes fin prêt à rentrer. En revanche organisation mauvaise avec un zéro pointé sur la façon de gérer les billets : pourquoi nous faire entrer une 1ere fois dans un sas, vérifier les noms, faire sortir pour nous refaire entrer dans la salle 1 heure après ? Bref, on pénètre enfin dans la salle dont les capacité doit atteindre les 600 personnes, pleine comme un œuf.
Après un litron de bière dans l’estomac, on se place correctement. Et vu le son des balances ça va faire mal, très mal : il faut savoir qu’en Espagne, il n’y a pas de limitation de décibels, contrairement à la France, limitée à 95 db. Donc, lorsque Exodus commence et nous envoie Black 13 issue de leur dernier album, Blood In Blood Out, le constat est sans appel : le son est très fort mais clair et audible. La combinaison parfaite pour prendre ta dose de Thrash dans la gueule. Jamais une rythmique n’avait sonné de la sorte.
Ça fait plaisir de revoir Zetro au micro donc le timbre est unique. Le public espagnol a bien changé aussi en quelques années : lui qui était calme et paisible, le voilà bien déchaîné, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les fans old-school seront ravis avec des titres comme Pirana, Bonded By Blood chanté par toute la salle ou The Toxic Waltz. Mais aussi les nouveaux comme Iconoclasm ou le terrible Blacklist passent le cap de la scène allègrement.
Seul bémol : la non-présence de Gary Holt, retenu par Slayer et dont le remplaçant n’est pas un manchot puisqu’il s’agit de Kragen du groupe Heathen, autre représentant de la Bay Area.
Les titres s’enchaînent vite, le temps passe trop rapidement, le groupe, transpirant comme jamais, donne tout ce qu’il a aussi. Après 50 minutes de déflagration, le groupe remercie chaleureusement tout le monde et finit sur l’énorme Strike Of The Beast avec son wall of death sympathique (mes pieds n’ont plus touché le sol pendant environ 5 secondes) puis nous dit au revoir.
Comment va réagir Testament maintenant qu’on s’est pris ce parpaing ? Ben, en faisant pareil, du coup : le son ne faiblira pas, merci l’ingé-son.
Jouant en 1er le hit Over The Wall, ils se mettent directement le public dans la poche.
Alors certes, le propos est légèrement plus nuancé et un poil moins bourrin mais enfin comment ne pas résister à ces solos divins de Mr Alex Skolnick ainsi que la section rythmique de l’album Individual Thought Patterns de Death, à savoir Steve Digiorgio à la basse 6 cordes fretless et l’écrasant Gene Hoglan aux fûts ? Quand on lit les cv de ces messieurs, on se dit que c’est pas mal. Quant à Chuck Billy, sa voix ne lui fait jamais défaut aussi bien en chant thrash que death. Un plaisir immense.
La setlist pioche surtout sur The Legacy ainsi que The New Order, joué quasiment en intégralité : des morceaux comme Into The Pit ou The Preacher font du bien par la où ils passent. Comme pour Exodus, le public bouge à foison. Bref, nous sommes au pays des merveilles.
1h15 plus tard, les californiens s’en vont puis reviennent afin d’exécuter DNR du fameux The Gathering et Disciple Of The Watch, ultime salve qui frappe comme un coup de boule.
Merci Testament, merci Exodus pour ce qui restera un des meilleurs concert thrash de mon existence. Le retour à la réalité est dur et le rdv devant la Mainstage 2 le dimanche 21 juin à 16h est pris.

par Romain Reaper