Événement

ROCKMETALCAMP FESTIVAL #5

• Adresse:St Hilaire les Places
• Lieu:Camping Du Lac
• Horaires:20h00

RockMetalCamp Festival #5

CAMPING L’Air Du Lac
Partenaire du RockMetalCampFest
Tarif préférentiel pour les festivaliers -10% lors du règlement sur présentation du ticket gratuit du festival.
Tél. 05.55.58.79.18 / 06.31.84.90.29
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Vendredi 20 mai.

Ah elle arrive. La saison 2016 des festivals d’été. Une fois n’est pas coutume, c’est en plein cœur du Limousin que nous nous rendons ce week-end. Étant donné toutes les rumeurs positives qu’on a pu entendre à ce sujet ainsi qu’une affiche fort alléchante, il était hors de question de louper ça.
2h30 de route plus tard et une installation rapide au camping du lac, nous nous rendons ensuite sur le site du festival qui est en fait la cour d’une maison immense, un endroit entourée de verdures, de vallons et d’un lac avec une plage, bref perdu au milieu de nulle part mais tellement posé et reposant, un attrait non négligeable.
Quelques stands de bouffe, un petit metal market, une scène assez grande, de la bonne bière : toutes les conditions sont réunis pour vivre un vrai festival comme on les aime.
Le groupe Baconhead est le premier à se produire. Comme son nom l’indique on a droit à pendant 45 minutes de reprises de Motörhead et Ramones. Rien de bien original mais un parfait apéro pour se chauffer tranquillement, joué par des musiciens avec un certain background mais qui ne se laisse pas démonter pour autant.
Ça se dandine dans le public sur les Killed By Death ou Orgasmatron et les premiers pogos apparaissent sur les classiques Ace Of Spades et Overkill.
On enchaîne avec le groupe Wizzo, groupe de rock’n roll qui ne renierait pas Airbourne par exemple : de l’énergie déployée à tout va, une fraîcheur décapante, des musicos bien jeunes et ultra motivés, descendant régulièrement dans la fosse.
Ça groove grave, pas de temps morts ni papotages, les riffs sont tranchants comme un lame de rasoir et on ne peut pas s’empêcher de bouger la tete dans tous les sens. Une bonne découverte.
Les aficionados sont au 1er rang et pourtant une majeure partie du public n’a jamais entendu parler d’Aephanemer, le meilleur groupe de death mélodique toulousain. Et il va clairement surprendre tout le monde à la nuit tombée, au vu de l’ambiance qui retombera jamais durant tout le set.
Le groupe ne perd pas de temps et aligne d’entrée 2 titres issus de leur futur album à paraître bientôt. Marion fait des heureux avec son growl si particulier et va même jusqu’à étonner votre serviteur puisque l’habituel instrumental Path Of The Wolf sera chanté pour la toute première fois. Une heureuse surprise.
Malgré un petit souci sur la guitare rythmique durant Inner Storm, le groupe déroule ses prouesses, Martin dégaine ses lead mélodiques et la section rythmique reste efficace. Résilience vient clore une leçon magistrale et le groupe marquera de nombreux points, gagnant un bon nombre de fans, au vu des retours qu’on a pu avoir.
Les locaux de Lord Shades entament leur set. Ils produisent un black/death assez original puisque ces derniers sont accompagnés de 2 choristes ainsi que d’une guitare classique et puisant dans une diversité musicale lorgnant tantôt du coté d’Amon Amarth, ou bien vers un Behemoth à certains moments.
Influence confirmée lorsque le groupe revient sur scène vêtu de soutanes noires et capuches sur la tête. On note aussi un petit coté aérien puisque certaines chansons contiennent beaucoup de passages atmosphériques, voire même carrément folk avec juste guitare sèche et chants, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Nous sommes complètement sous le charme. Un groupe à suivre de très près pour la suite.
Il est temps de dodo. La suite le lendemain.

Samedi 21 mai.

Après une belle journée ensoleillée et une bonne partie de rigolade et de baignade dans le lac avec les autochtones, nous ré-attaquons avec les concerts proposés aujourd’hui. Unanswered Rip sera le premier groupe de la journée.
Complètement inconnu au bataillon par chez nous le groupe nous propose un thrash/death bien couillu. Mais la où le groupe dénote, c’est de la part de leur chanteur : je ne sais pas si cela vient du fait que celui-ci semble complètement imbibé d’alcool (ou autre substances illicites), qu’il ait la tête du cadre dirigeant d’entreprise quadragénaire ou bien qu’il présente tous ses morceaux tel un maître de conférence d’un ton parfaitement solennel ; mais quand même doté d’une voix proche d’un Jeff Walker de Carcass. Bref un vrai bonheur car musicalement, c’est parfaitement en place et ça tient plus que la route.
Les locaux de 7 weeks prennent le relais. Après leur annulation l’an dernier à l’XtremeFest dû à la pluie intense, c’était l’occasion de les revoir sur scène mais en power trio cette fois-ci.
Non pas que c’est trop notre came musicalement, leur rock-stoner est quand même entraînant et on ne peut s’empêcher de bouger les cervicales ou taper du pied sur ce son si grave mais très rock n’ roll quand même. On reviendra s’ils passent dans le coin.
Un autre groupe attendu au tournant et qu’on a pas le privilège de voir souvent, du coup nous nous ruons au 1er rang : Impureza. Les frenchies nous assènent toujours leur brutal death des familles fortement teinté d’influences hispaniques et flamenco.
Et le résultat est probant : ça headbangue violent au 1er rang, les pogos sont nourris, tandis qu’on se prend au jeu de taper des mains sur des passages à la guitare sèche.
Pour le reste, on enchaîne les blast beats, les palm mute, la basse fretless en 6 cordes et le growl caverneux. Un groupe qui mérite tellement qu’on plus que hâte de les revoir dans le coin.
Place à une tête d’affiche du jour : Cadaveria. Le groupe originaire d’Italie vient poser ses valises ici et nous offre un savant mélange de rock à tendance goth, et horror metal un peu comme King Diamond, le tout porté par une chanteuse possédée, celle ci nous pondant certains cris black metal rudement bien placés.
Pas tellement notre came non plus mais agréable à écouter voire meme plaisant à certains moments. On se console en disant que le groupe ne n’a pas les chances de venir jouer souvent en France donc on profite de cette aubaine.
Les Sangdragon commencent à mettre leur matos en place et c’est la qu’une pluie torrentielle commence à s’abattre dans la région, forçant malheureusement à tout plier et évacuer tout le monde du site, provoquant au passage l’annulation de Sangdragon ainsi que la 2e tête d’affiche : Gorgon. Le dégoût total.
C’est donc sous la tente sous une pluie battante que nous finirons ce festival malgré que les mecs de Sangdragon referont une apparition rapide sur scène, jouant au passage quelques covers de Slayer, Judas Priest et autres Iron Maiden devant un public éparse mais sans votre serviteur qui ronflait déjà à ce moment la.

Finalement, mis à part le déluge du samedi soir, l’édition n°5 de ce RockMetalCamp a été parfaite : un cadre bucolique, une orga au poil, de la bonne bouffe, un son globalement bon et des groupes qui ont été magistraux. Un petit festival qui monte doucement et qu’on vous recommande. Pour ma part, je reviendrais.

par Romain Reaper

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