Événement

CRYPTOPSY + DISGORGE + JUNGLE ROT @u Connexion Live
15
Sep
2014

CRYPTOPSY + DISGORGE + JUNGLE ROT @u Connexion Live

  • Adresse:Rue Gabriel Peri, 31000 Toulouse
  • Lieu:Connexion Live
  • Horaires:19h30 – 23h45

Noiser présente :

Cryptopsy + Disgorge (USA) + Jungle Rot

 

Cryptopsy (Death Metal – Canada)

Après plus de 20 ans d’existence, les canadiens de Cryptopsy s’offrent en 2012 un retour très personnel, brouillant les frontières du genre death metal pour leur première auto-production éponyme. Puissant, technique, brutal, Cryptopsy ne va pas laisser indifférents les fans de metal extrême.

Voir :https://www.youtube.com/watch?v=ExHj08ir8EE
Facebook :www.facebook.com/CryptopsyMetal

Disgorge (Brutal death – USA)
Brutal gore grind made by Californian dudes!!! Un groupe légendaire à ne rater sous aucun prétexte! On a dit AUCUN!

Voir :http://www.youtube.com/watch?v=bNPNYMubED0
Facebook :www.facebook.com/OfficialDisgorge

Jungle Rot (Death Metal – USA)
Formé en 1994, Jungle Rot est un autre groupe mythique de la scène death US. Ils entameront cette soirée butalement prometeuse avec leur death metal thrashy à souhait.

Voir :http://www.youtube.com/watch?v=MYirQtp85Vg
Facebook :https://www.facebook.com/igotjunglerot
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REPORT:

La rentrée s’est faite grandement attendre au niveau des concerts, vu la masse qui arrivent. On attaque donc le 1er de la saison en ce chaud mois de septembre et pas des moindres puisque c’est une affiche bien brutale qui se met en place ce soir au Connexion Café, organisé par les désormais bien installés Noiser.
Jungle Rot nous fait l’honneur d’abattre les 1eres cartes. Devant un parterre clairsemé au début puis bien remplit par la suite, les américains délivrent un death old-school à la Obituary/Bolt Thrower mais avec une touche de thrash moderne en plus, ce qui apporte de ce fait une caractéristique très sympathique, tout cela avec un son qui sera d’ailleurs excellent et parfaitement équilibré tout le long du set. Le set, d’ailleurs, puise dans tous les albums du groupe et des morceaux comme Terror Regime avec son break monstrueux ou Worst Case Scenario font des ravages sans précédent.
Sur scène, c’est ultra carré et précis, les musiciens très concentrés, headbanguent sévèrement tel votre serviteur au 1er rang. Dave, le chanteur est impressionnant de charisme, monté de son ESP Max Cavalera, dont le son ultra tranchant, nous relaxe copieusement les esgourdes. Le très doom Strong Shall Survive et son riff Asphyxien vient calmer tout en douceur une première partie passée à la vitesse de la lumière, fort bien applaudit par une foule connaisseuse. Grande révélation de ce soir.
Les californiens de Disgorge (à ne pas confondre avec le groupe de grind mexicain) prennent d’assaut la scène rapidement. On passe de suite à un autre registre beaucoup plus brutal, des nuances où la mélodie fait parti du néant. Au diable les couplets, refrains et autres bien pensants musicaux, on est la pour la violence à l’état pur, le brutal death prude, chaste et angélique. Les 3 musiciens, servis par un son fort mais pas déplaisant, semblent en exaltation totale : le batteur, en mode à mi-chemin entre la catalepsie et la parkinson, a activé le AK-47 sur sa caisse claire tandis que gratteux et bassiste tricotent leurs manches respectifs aussi véloces qu’un zombie mangeant un cerveau humain.
Mais le top restera la prestation de Angel, le chanteur de 26 ans, le latino chevelu par excellence et dont l’aboiement, entre Glen Benton et Chris Barnes, produit un récital en Do de la 1ere octave mais sans les consonnes, un parfait professeur d’école voulant apprendre les voyelles à ses élèves et dont le « Thank You » à la fin de chaque morceau sortant de nulle part, nous fait toujours autant marrer. Des paroles ? Pourquoi faire ? Bref un joyeux moment de poésie, de romance et de lyrisme.
Après ce déluge ambiancé, Cryptopsy, les vétérans québecois veulent prouver qu’ils sont toujours vivants. Et ils ne sont pas venu pour faire dans la dentelle. Sans label pour les soutenir, ces derniers ont quand même décidé de tourner en Europe cette année après le ravageur album éponyme sorti en 2012, ce qui est tout à leur honneur.
Des les 1eres notes, le ton est donné, on est pas la pour traire des vaches. Flo Mounier avec son style technique avec un soupçon de jazz, est d’une dextérité déprimante tant son style est unique, tandis que les 2 cordistes nous assènent de rythmiques et plans de shreds à faire pâlir nombre d’entre nous. Au premier plan s’impose de lui même : le chanteur Matt McGachy, 26 ans aussi, né du coté anglophone mais parlant le français avec cet accent si « tabernacle » dont l’intonation est d’un guttural assez varié.
Un monstre de frontman tant ses cheveux tournent vite. Coté public, comme à son habitude l’anarchie totale règne dans le connexion et ceux tout le long, vous pourrez vous en rendre compte sur les images filmées. Un petit retour en loge pour nos canadiens au bout d’une heure et c’est reparti pour les derniers secousses avec le virulent Phobophile en point d’orgue.
Pour un retour des concerts, on peut annoncer la couleur : avec tout ceux qui arrivent, on est pas prêt de s’ennuyer. Ce soir, en tout cas, en guise d’apéritif, ce fut mouvementé mais tellement exquis qu’on en redemande. Merci les caribous.

par Romain Reaper

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