Événement
SUICIDAL ANGELS + DR LIVING DEAD + ANGELUS APATRIDA @u Connexion
Suicidal Angels + Dr. Living Dead + Angelus Apatrida
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► FNAC : http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Hard-rock-Metal-SUICIDAL-ANGELS—DR–LIVING-DEAD-67758.htm#/disponibilite/57be181cc0a8280c0a847884b5f4840c/normale
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REPORT:
Il y a un peu plus d’un an, SPM Prod nous offrait un beau plateau thrash au Bikini avec Sepultura, Legion Of The Damned et Flotsam & Jetsam. On remet ça, en ce début de mois de mars avec une veine plus Old School. Devant un parterre clairsemé qui n’attirera que quelques 150 personnes ce soir (Snot, 2 jours avant fera un plein total), les lorrains de Deficiency sont les premiers à fouler les planches. Pratiquant un thrash moderne, puisant à la fois chez Meshuggah ou Hatesphere, le tout assaisonné de mélodies pas piqué des vers, les premiers headbangs commencent à arriver et même un mini wall of death sera pratiqué des le 3e morceau. Pour un groupe de l’est qui fait la promo de sa musique dans le sud, la chose est acquise puisque le groupe suivra sur les dates espagnoles et finira par 1 date à Nice et 1 à Paris. Nul doute que ce groupe a marqué les esprits et que l’on en entendra parler dans les années à venir.
Parmi l’ensemble qui nous est proposé ce soir, s’il y en a bien un qui est méchamment attendu, ce sont bien les castillans d’Angelus Apatrida. Leur passage au Hellfest ainsi qu’à l’Xtrem Fest en 2014 et surtout une première partie d’Havok en décembre 2013 avait laissé des traces indélébiles. On remet donc forcément le couvert ce soir. Le son bien que fort est super clair, il règne une énergie sans faille et la communion avec le public est exemplaire. Le titre Immortal nous prend direct à la gorge tandis que Violent Dawn nous terrasse les cervicales d’une violence inouïe. On se dit que cela va se calmer, que nenni. La vitesse du Poum-Tchak ne fait que se renforcer. Les Serpents On Parade, Blast Off ou l’impétueux mais écrasant You Are Next sont prompts au headbangs furieux. Guillermo semble de plus en plus à l’aise en tant que frontman tandis que David nous distille des solos dantesques sur sa Flying V. Derrière, la section rythmique assure grave avec un Victor digne d’un Dave Lombardo et José qui mouline sa basse comme jamais. 40 minutes de violence qu’on aimerait se prendre dans la tronche tous les jours. Une méga claque, une fois de plus. Un futur grand groupe.
Dr Living Dead! investit la scène à leur tour. On reste dans le même style mais on lorgne plus vers un mix de Municipal Waste et surtout Suicidal Tendencies. C’est même bluffant à tel point qu’on a vraiment l’impression d’entendre ces derniers. Les suédois, masques de squelettes sur le visage et bandanas vissés sur la tête, ne relâchent pas la pression, les titres rapides sont légions tandis que les mid-tempos, pas nombreux, permettent de se reposer un chouia avant de refaire du dégât. La bande son parfaite du skater dans les années 80. Une note légère pour finir en débandade puisque le guitariste finira le dernier morceau au milieu du pit, tandis qu’un circle-pit se formera autour de lui, un moment génial. Scott Ian serait il caché derrière l’un de ces masques ? Bref l’esprit punk-crossover qui perdure a travers 15 chansons exécutés en à peine 50 minutes. Un bon moment.
On attend maintenant les Suicidal Angels avec impatience. Forts de leur dernier album, Divide & Conquer sorti l’an dernier d’une qualité indéniable, les grecs sont prêt à nous terrasser. Et pourtant. Dès les premières notes, on sent que quelque chose ne colle pas. Le son est lourd, redondant dans les graves, les musiciens, pourtant incisifs, peinent à mettre l’ambiance. Serait-ce du au fait que la salle se serait vidé de moitié ou bien le groupe est-il dans un mauvais jour ? Toujours est-il que les titres aussi puissants soient-ils, pêchent un peu ce soir. On a quand même envie de taper du pied et de bouger la tête sur des Beggars Of Scorn et Bloodbath, entres autres. 1h de show qui laisse paraître certaines longueurs. Même en tant que gros fan de thrash, on est un peu attristé de voir ça, surtout quand on nous glisse à l’oreille que le groupe peut faire tout péter quand il le veut bien. Un brin déçu, quand même, avec un Angelus Apatrida grand vainqueur du jour.
par Romain Reaper
