Événement

INQUISITION + ROTTING CHRIST + MYSTIFIER + SCHAMMASCH @u Metronum
04
Nov
2016

INQUISITION + ROTTING CHRIST + MYSTIFIER + SCHAMMASCH @u Metronum

  • Adresse:Toulouse
  • Lieu:Le Metronum
  • Horaires:19h00

Noiser présente :

INQUISITION Official (Black Metal – Colombie/USA)
https://www.facebook.com/inquisition.official
http://inquisitionbm.bandcamp.com/
https://www.youtube.com/watch?v=00y4gW50Lhc&nohtml5=False

Inquisition est formé par Dagon en 1988 à Cali, en Colombie, sous le nom de Guillotine, c’est en 1989 que le groupe prend son nom définitif : Inquisition. Au début, Inquisition est un groupe de thrash metal, c’est à partir de 1996, lorsque Dagon emporta le groupe avec lui aux États-Unis qu’il bascule dans le black metal. Une fois arrivé aux États-Unis et durant la même année, il rencontre Incubus son nouveau batteur. Le premier album intitulé <i> »Into The Infernal Regions Of The Ancient Cult »</i>, sortien 1998 inclut le bassiste Debandt. Depuis 1998, Inquisition prend la forme d’un duo avec Dagon & Incubus.

Avec 6 albums à son actif, et ayant toujours conservé l’intégrité, Inquisition est désormais une machine de guerre bien huilée. Signé sur le label français Season Of Mist depuis la sortie de leur dernier opus « Obscure Verses For The Multiverse », Inquisition vous montrera par A+B qu’être deux sur scène suffit largement pour botter des cul.

Pour les fans de : Immortal, Abbath et Mayhem.

Rotting Christ (Extreme Metal – Grèce)
https://www.facebook.com/Rotting-Christ-290468585669/
http://rottingchrist.bandcamp.com/
https://www.instagram.com/rottingchristofficial/
https://www.youtube.com/watch?v=7Ghm1bUe-QE

Les frangins Sakis et Themis Tolis forment Rotting Christ en 1987, l’orientation musicale penche vers le Grindcore pendant quelques démo, puis vers le Black Metal à compter de leur premier EP Passage to Arcturo (1991). Thy Mighty Contract le premier album des grecs sort en 1993 chez Osmose Productions, année où le groupe fait sa première grosse sortie en participant au Fuck Christ Tour avec Immortal et Blasphemy. Après plusieurs albums, des signatures chez les géants allemands Century Media, Rotting Christ enchaine les sorties à rythme constant, collaborant au passage avec le producteur Peter Tagtgren à la réputation grandissante (Pain, Hypocrisy, Bloodbath).

En 2014 Rotting Christ fête ses 25 ans de carrière avec la compilation : 25 Years : The Path of Evil Existence. En 2015 parait le live Lucifer Over Athens. À la fin de cette même année les Grecs annoncent la sortie d’un nouvel opus pour février 2016, Rituals. Les grecs seront donc à Toulouse pour soutenir ce nouvel opus et offrir un bel aperçu de 25 années d’existence !

Pour les fans de : Septicflesh, Samael et Moonspell.

Mystifier (Black/Death Metal – Brésil)
https://www.facebook.com/mystifier666/
http://www.mystifier.com.br/
https://www.youtube.com/watch?v=HA25gZ9B9Ps&nohtml5=False

Mystifier, c’est avant tout Beelzeebubth, unique membre fondateur, initialement bassiste et désormais guitariste de la formation. Mais Mystifier, c’est aussi 27 années d’activité et 4 albums qui ont suffit frapper assez fort pour graver le nom du groupe brésilien dans l’autel sacré du black metal.

Depuis 2001 et l’album « Profanus », Mystifier n’a sorti que des compilations et des lives, mais il se raconte qu’un prochain album est attendu pour bientôt : le retour providentiel d’un grand groupe souvent sous-estimé.

Pour les fans de : Sarcófago, Blasphemy et Necros Christos.

Schammasch (Avant-garde/Black Metal – Suisse)
https://www.facebook.com/SCHAMMASCH
http://schammasch.bandcamp.com/
http://schammasch.com/
https://www.youtube.com/watch?v=G__OyoQonao

Fondé en 2009 sur les cendres encore fûmantes de Totenwinter, Schammasch est un exemple criant de productivité. Un album en 2010 (« Sic Lvceat Lvx »), un double album en 2014 (« Contradiction ») et un … TRIPLE (!!!) album fin avril de cette année 2016.

Schammasch est un groupe qui en veut, et ils sont bien décidés à vous le prouver.

Pour les fans de : Behemoth, Triptykon et Deathspell Omega

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REPORT:

Bigre. 3 concerts en 3 jours dans la même salle (dont une orga de metal sympho, oui Delain a ramené aussi du monde), c’est tout de même assez sportif. Mon corps prendrait-il de l’age ? Que nenni. Car j’annonce d’entrée que ce concert ce soir sera un des meilleurs que j’ai vu depuis plusieurs semaines voire des mois (excepté Behemoth, eux ne comptent pas tellement ils sont au dessus de tout). Mais on va y revenir.

L’ouverture se fait avec le groupe SCHAMMASCH, en provenance de Bâle, à la frontière Suisse. Et vu le bien qu’on m’en a dit, je ne serais pas déçu du voyage.

Car ces derniers font clairement voyager. Dans un style black metal des plus purs, ces derniers nous propulse dans leur univers parfois ténébreux et lancinant, emmenés par le chanteur-guitariste Chris, vêtu d’une toge de prêtre dont les vocaux torturés glacerait le sang de n’importe quel quidam non initié. Ils nous rappellent un peu l’esprit du groupe Deathspell Omega par moment.

Le public, très attentif, semble complètement captivé par les helvètes et ces derniers repartent sous de forts applaudissements, après une demi heure de set.

Changement radical avec MYSTIFIER. On rentre directement dans une ambiance black/death tres old school : en effet, les brésiliens existent depuis 1988 et comptent 4 albums, dans un style à la Sarcofago, groupe dont la chanson Nightmare sera reprise, d’ailleurs.

Sous la forme de Power Trio, le groupe ne fait pas de quartier : Basse et Guitare BC Rich, son très fort et strident, manque plus que la Metal Zone de chez Boss et on y est.

Et malgré la puissance et l’expérience, le mélange a du mal à prendre, la voix est absente, le gain de l’ampli guitare est poussé au max et la batterie domine tout des ça part à la double caisse. Les fans se régalent, les autres subissent. 40 minutes qu’on oubliera assez rapidement.

Place à la 1ere tête d’affiche de la soirée : ROTTING CHRIST. Il faut remonter à février 1999 avec Deicide, Ancient Rites, Aeternus et Behemoth (cette affiche de malade) pour noter leur dernier passage dans le coin.

Et il est vrai que leur passage à la Temple du Hellfest 2013, servi par un son pas terrible, m’avait laissé sur ma faim. Mais ce soir, il n’en sera rien, le son sera parfait. Quelle claque. Difficile à définir sur le plan musical, ce n’est ni du death ni du black, simplement du metal extrême, très martial au niveau rythmique, tant est si bien qu’on pourrait intituler ça du Uruk Hai Metal, pour les fans de Tolkien.

Attendus par une majeure partie du public, les grecs en imposent sérieusement et les fans reprennent les refrains à gorges déployés. Tous les standards y passent : The Sign Of Evil Existence, Grandis Spiritus Diavolos, Non Serviam

Les musiciens se donnent à fond et tout est rodé comme du papier millimétré. 1 heure de show de grande qualité. Hâte de les revoir vite.

Voila enfin la seconde tête d’affiche : INQUISITION. Passer après les hellènes était un pari risqué. Uniquement composé d’un batteur et d’un chanteur/guitariste, leur black metal se veut direct et sans concession, se rapprochant de temps à autres avec Immortal. La scène pourrait paraître bien vide et pourtant il n’en est rien.

La aussi, je les avait vu avec Behemoth à Paris en février et ils ne m’avaient pas laissé un souvenir impérissable. Quelle erreur j’ai eu de partir avec tous ces pré-requis.

Car la où le groupe tire son épingle du jeu, c’est la surpuissance sonore. Très fort mais très clair. Un vrai rouleau compresseur. A tel point que cela laisse bouche bée une grande partie des spectateurs qui ne s’en remettrons pas, mon bro le premier. Chapeau bas à l’ingé-son car c’est une vrai déflagration auditive qu’on se mange à chaque coup de caisse claire et où le tremolo picking règne en maître, tout cela agrémenté par un jeu de light fabuleux.

La voix rappelle Abbath à certains moments. Bref, je vais tout donner et mon cou va en subir les conséquences. Et cela passe tellement vite, qu’au bout d’une heure, le groupe annonce son ultime salve, ne laissant que de la dévastation. Puis les lumières se rallument. Inquisition a fait des heureux ce soir et laissera une trace indélébile en ce début novembre. Le black metal a de beaux jours devant lui.

par Romain Reaper

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