Événement

HEAVEN SHALL BURN + AUGUST BURN RED + WHITECHAPEL + IN HEARTS WAKE @u Metronum
23
Mar
2018

HEAVEN SHALL BURN + AUGUST BURN RED + WHITECHAPEL + IN HEARTS WAKE @u Metronum

  • Adresse:Toulouse
  • Lieu:Le Metronum
  • Horaires:18h00

Enorme plateau qui devrait « casser » le Metronum :

Préventes :
Digitick : http://tinyurl.com/y9t2n3mn
Fnac : http://tinyurl.com/y6u6p84x

Groupes :

HEAVEN SHALL BURN
https://www.facebook.com/officialheavenshallburn

AUGUST BURNS RED
https://www.facebook.com/augustburnsred

WHITECHAPEL
https://www.facebook.com/whitechapelmetal

IN HEARTS WAKE
https://www.facebook.com/inheartswake/

Billèterie ouverte le 12/09 à 10h00

 

REPORT :

Et voilà, on y est, vendredi 23 mars 2018, 19h30, jour J et heure H d’un des plus importants cassages de bouches de l’année dans notre belle ville rose. Ce soir, nous avons droit à un superbe plateau metalcore/deathcore.
Je vous avouerai que j’attendais vraiment ce concert avec impatience, qui plus est, dans cette jolie salle du Metronum. J’en fais sûrement des caisses pour ceux qui n’aiment pas ce genre de musique, mais vraiment, une affiche comme ça, ici, c’est aussi rare que les bons sandwichs SNCF
Trêve de plaisanterie, chers lecteurs, sans plus attendre, je vous dévoile ce qu’il s’est passé au cours de cette merveilleuse soirée !

On commence avec IN HEARTS WAKE, groupe de metalcore qui nous vient de Byron Bay en Australie et qui a la lourde tâche de devoir chauffer la salle avant la poutre que nous nous apprêtons à prendre dans la gueule.
J’arrive vers 19h30 et le show a déjà commencé. Les cinq petits gars balancent la sauce et je me fraye un chemin dans la foule pour me placer devant la scène. Je ne connaissais pas le groupe mais je note la présence d’un petit fan club au premier rang qui n’hésite pas à reprendre toutes les paroles de chaque chanson.
Musicalement rien de bien nouveau, du metalcore avec quelques breakdowns, des passages « mélodiques »et malheureusement pour nos oreilles, un chant clair horriblement faux. Pauvre petit Kyle Erich, il aurait mieux fallu que tu ne joues que de la basse ce soir là. En revanche pour le chant saturé, rien à redire, c’est du propre, bien qu’il soit un peu mielleux mais ça, on aime ou on aime pas.

Les Australiens auront eu le mérite de déclencher quelques petits pogos, histoire de nous dérouiller un peu les articulations pour le concert suivant. Le lead singer, Jake Taylor, a même fini sur une bouée gonflable au milieu du public.
Un petit break et on continue la soirée !

OMG, le voici, le voilà, c’est Phil Bozeman qui s’avance devant nous. Qui est ce curieux personnage ? Ce n’est autre que le frontman de WHITECHAPEL, groupe de deathcore américain et qui est pour moi une des références du genre en matière de chant guttural.
J’avais loupé Whitechapel lors de leur passage à Toulouse en novembre 2016, mais je compte bien me rattraper ce soir.
Le set commence par I, Dementia, morceau très lourd et pesant, donnant une impression d’instabilité à certains moments où la basse est omniprésente. Un pur régal auditif pour ma part, mais le public ne semble pas encore ultra motivé…
Les mouvements dans l’audience vont s’accélérer par la suite grâce à une chanson beaucoup plus punchy ! Voici Faces ! Le chant devient plus screamé et le tempo plus rapide.
Ensuite, le groupe originaire du Tennessee enchaîne avec un titre issu de leur dernier album Mark Of The Blade  , j’ai nommé Elistist Ones, aux paroles qui sonnent comme un appel à la révolte contre les élites décisionnaires.
La révolte justement, c’est ce qu’on aimerait voir dans ce public qui pour l’instant ne bouge pas assez à mon goût. Mais sur la chanson suivante, Let Me Burn, beaucoup plus de petits aventuriers vinrent se joindre aux joies non dissimulées d’un moshpit des familles ! Le train était lancé et j’ai chopé le dernier wagon qui m’a mené à Mark Of The Blade, la chanson cette fois. Prochain arrêt, la belle intro de Rise suivie de Our Endless War. Et là Mesdames et Messieurs, au moment même où Phil gueule « Let’s gooooooo », c’est la transhumance. Un troupeau de buffles piétine le sol du Metronum et se met à tourner en rond dans un vacarme assourdissant, formant ainsi un des premiers circle pits de la soirée.

Par la suite avec The Saw Is The Law, on revient à quelque chose de plus « stone » et lourd dans les riffs, quelque chose de plus « Djent », avec des influences à la Meshuggah. Je m’époumone à gueuler les paroles de la chanson et au fond de moi, c’est que du bonheur.
Enfin, les Américains achèveront leur show sublime par This Is Exile. C’est parfait, une setlist énorme avec une bonne balance si ce n’est que les instruments couvraient légèrement la voix du chanteur. August Burns Red va avoir du mal à faire mieux !

Sans plus attendre, je vais vous dévoiler mes impressions sur la prestation du groupe originaire de Lancaster en Pennsylvanie.
Pour tout vous avouer, je ne partais pas avec un avis favorable mais force est de constater que j’ai été plutôt agréablement surpris par les Américains. AUGUST BURN RED, c’est un groupe de metalcore que je connaissais un peu auparavant mais que je n’avais jamais vu en live.

J’en ai retenu un frontman très motivé, Jake Luhrs qui n’a pas arrêté de bouger sur scène, tout en screamant sans faiblir une seule fois. Il faudra juste lui apporter un crachoir la prochaine fois, tant ce monsieur avait la bave aux lèvres et la dispersait aux quatre coins de la scène.
Le guitariste solo JB Brubaker nous emmène très loin et la présence du chœur sur certains morceaux rajoute un côté mélodique non-négligeable.

J’ai aussi retenu de belles mélodies et une évolution musicale entre les titres des différents albums.
En effet sur 10 titres joués au total, 5 sont issus du dernier opus Phantom Anthem qui a été très bien accueilli par la critique.
Comme pour In Hearts Wake, il y avait dans la foule un gros fan club au premier rang et le reste du public proche de la scène n’hésitait pas à bien bouger et à s’entrechoquer gaiement.
Je n’oublie pas de vous balancer la setlist évidemment : Kings Of Sorrow, Empire, The Frost, Spirit Breaker, Ghosts, Invisible Enemy, Dangerous, Composure, Float, White Wash

JAWHOOOOOL ! Il est temps d’accueillir les Allemands de HEAVEN SHALL BURN sur scène !
HSB, c’est une formation de 5 mecs emmenés par un chanteur, Marcus Bischoff, qui fait fondre les groupies dans toutes les salles du monde (oui même toi qui me lis actuellement !).
Ce n’est pas la toute première fois, toute toute première fois (lol) que j’ai la chance de les admirer en live, puisque je les avais vus en 2014 au Wacken Open Air pour un concert qui restera mythique. Vous avez peut être en mémoire ces 3 circle pit géant dont un autour des consoles de son sur Trespassing The Shores Of Your World.

Le set commence avec le titre Downshifter issu de leur dernier album, Wanderer. Le ton est donné, ça va être la guerre pendant près de 80 min ! Côté musique, difficile de classifier Heaven Shall Burn tant le rendu est unique. A mi chemin entre le deathcore et le metalcore, avec un côté mélodique, mais sans voix claire, que du saturé qui tend vers l’aigu.

Le concert se poursuit avec Bring The War Home et The Weapon They Fear, deux chansons qui auront pour mérite de retourner la salle. Il faut dire que les Teutons n’y vont pas de main morte, la basse de Eric Bischoff lâche toute sa puissance, et le batteur, Christian Bass, s’en donne à cœur joie !
Sur la compo suivante, Land Of The Upright Ones, un gros circle pit se forme ! Je prends un gros taquet d’une petite minette qui arrive lancée à toute vitesse sur moi ! Miam ! Dans les dents !
Mais quand le riff de Counterweight résonne, alors c’est moi qui deviens fou ! Marcus harangue la foule en délire, et les deux guitaristes, Alexander Dietz et Mate Bodor (Alestorm) grattent à toute vitesse.

On arrive déjà vers le milieu du set et c’est là que les allemands choisissent de jouer Black Tears, qui est un cover de Edge Of Sanity, histoire que tout le monde puisse chanter le refrain « Black blood ! Black tears ! » .
Ensuite, on revient à l’album Wanderer avec Corium, chanson plus mélodique que les autres due au sample du début que l’on retrouve aussi sur le refrain.
Nous aurons aussi droit à des chansons de l’opus Deaf To Our Prayers comme The Final March ou un peu plus tard Profane Believers car les allemands ont choisis d’entrecouper ces deux titres avec Passage Of The Crane.
L’album Invictus sera aussi mis à l’honneur avec Combat.

En ce qui concerne la suite des événements, petit point culture G sur Heaven Shall Burn. Les membres de ce groupe sont connus pour être de fervents défenseurs de la cause animale. Les mecs sont mêmes tous soit végétariens, soit végans. C’est pour cela que les paroles de la prochaine chanson, Voice Of The Voiceless, nous incite à stopper la barbarie envers les animaux.
Bon, ok, mais vu qu’un gros wall of death se forme, ce soir, on n’évitera pas la boucherie !
Même thématique pour Hunters Will Be Hunted, le titre parle de lui même, chasser Bambi, c’est pas cool.

Alors on croit que c’est la fin ? Le groupe se retire, le public pousse pour un rappel, le temps passe et finalement les musiciens reviennent pour jouer Endzeit. Les carottes sont cuites, c’est la fin des haricots, l’audience scande en chœur le refrain et ne faiblit pas. C’est pour ce genre de moments d’extase que l’on aime le metal. Et comme a dit un certain commentateur sportif « Je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquilles. Enfin, le plus tard possible, mais on peut. Ah c’est super ! Quel pied ! Ah quel pied ! »
Vous en voulez encore ? Très bien, il reste du temps pour une dernière chanson. Le frontman demande au public ce qu’il préfère entre Godiva ou Valhalla ?
C’est la reprise de Blind Guardian qui l’emporte ! Les Jean Michel-Viking sont ravis ! Quelle belle façon de se dire au revoir. Le combo remercie son fidèle public et s’en va rejoindre les loges. Snif.

 

En résumé vous l’aviez compris, ce soir le public toulousain a eu droit à du très très lourd ! Dans l’ensemble, les groupes ont étés motivés, avec de très bonnes setlists, bien balancées entre la promo de leurs derniers albums et leurs anciens opus.
Merci SPM prod et continuez à nous régaler comme ça !

par SAM TOUSART

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